The Legend of Zelda: Memories of a Hero

Extrait du journal du chef de l’équipe archéologique

21/02/**** : Nos recherches avancent progressivement. Nous avons enfin découvert cette satanée pièce dite de "transport" si on en croit ces étranges tablettes trouvées le mois dernier. La pièce n’a pas l’air d’être si gigantesque que prévue, mais est pleine de renforcements, il va nous falloir un certain temps pour tout passer au peigne fin.

24/02/**** : Il ne reste plus grand chose de vraiment utile qui soit en état ici. Bizarrement, seuls un épais manuscrit a l’air d’avoir été bien conservé. Le problème c’est qu’il est rédigé en une langue, un code du moins, qui nous est malheureusement incompréhensible. Nous avons dépêché un groupe de linguistes pour en percer ces secrets, en vain. Au moins nous ne rentrerons pas bredouille…

28/02/**** : Nous avons enfin retrouvé espoir ! Alors que nous comptions laisser cette pièce en suspens pour aller fouiller les alentours, nous avons trouvé par le plus grand des hasards une stèle qui va nous permettre de traduire ce manuscrit ! Cette stèle contient visiblement le même texte en deux langues : la première, celle qui est utilisée dans le manuscrit, la seconde qui elle est proche du romanji (un dérivé du japonais). La traduction de ce livre pourrait nous être d’une grande aide pour orienter nos recherches. Aussi, nous avons décidé qu’à partir de maintenant, Thomas Ruigeimoy se chargerait de ce travail vu que c’est celui qui parmi nous maîtrise le mieux ce dialecte.

Traduction par T. Ruigeimoy (archéologue - linguiste)

Prologue

Le Royaume d’Hyrule vit enfin des jours heureux. Bien entendu, ce ne fut pas toujours le cas. Il y a plusieurs années, le mal régnait encore dans notre monde. Pendant plusieurs décennies nous n’avons pu nous en défaire. Alors qu’aujourd’hui mon peuple termine de panser ses blessures et de reconstruire notre monde, j’ai jugé bon d’employer le peu de temps qu’il me reste à vivre pour raconter à tous la vie de notre sauveur. J’aurais pu demander à mes sujets les plus érudits d’en faire la rédaction, mais je préfère m’en occuper moi-même. J’entreprends cette tache dans le but de laisser le témoignage de l’épisode le plus sombre de notre histoire pour éviter qu’un jour une situation similaire advienne. Je n’ai pas moi-même assisté à l’ensemble des faits, mais j’estime aujourd’hui avoir suffisamment d’éléments pour pouvoir livrer au lecteur une version assez précise de ce qu’il s’est passé. A la limite, la seule chose pouvant me faire défaut serait ma mémoire. Trêve de bavardage, voici donc le récit de la vie de Link, le héros des légendes hyliennes.

Chapitre premier

Comme tout individu, Link a été un enfant avant tout. Pendant près d’une dizaine d’années, il avait été élevé dans la Forêt Kokiri, dans le peuple du même nom. Les coutumes et spécificités des Kokiris sont bien simples. Déjà, toute leur vie ils restent des enfants, et pendant tout ce temps ils sont secondés par une petite fée qui les accompagnent en permanence. La dernière caractéristique de ce peuple est que si l’un d’eux prend le risque de s’aventurer hors de leur forêt, il risque la mort. Ainsi vivaient-ils tous plus ou moins reclus du monde extérieur.

J’ai dit qu’ils avaient tous une fée. Tous, sauf un. Car l’un d’eux en était exempt. On n’en a jamais vraiment su la raison, mais cette différence n’était pas sans conséquence. Pour les uns, il était comme un pestiféré. Pour les autres, cela suscitait la compassion. Quoiqu’il en soit, il n’était pas très aimé dans sa tribu. Si je m’attarde tant que ça sur son cas, ce n’est pas anodin, car c’est ce jeune garçon qui sauvera le monde un jour futur.

La seule personne qui acceptait d’être avec lui, non par charité je vous rassure, était une jeune fille du nom de Saria. Elle était surtout réputée pour avoir un cœur gros comme ça. Naturellement, elle tait très appréciée par ses pairs, et qui plus est on murmurait que le chef, Mido, n’était pas insensible à ses charmes… Parlons-en justement de ce chef : il était vantard comme pas deux, avait un ego surdimentionné, et prenait un malin plaisir a embetter Link dès qu’il en avait l’occasion. Le pire dans tout ça, c’est que les Kokiris n’avaient pas besoin de chef, le vénérable Arbre Mojo dirigeant toute la tribu (c’est quand même lui le père spirituel).

Voici pour le cadre, passons maintenant aux faits cher lecteur.

Au moment où se passe ce récit, cela fait déjà quelques temps que Link fait toujours le même cauchemar à chaque nuit. Mais ce n’était pas n’importe quel cauchemar, le réalisme et les "sensations" qui en émanait avaient quelque chose d’étrange. Dans ce mauvais rêve, il se retrouvait devant ce qui s’apparentait au pont-levis d’un château dont il ne connaissait même pas l’existence. Il fait nuit, il a de l’orage. Le pont s’abaisse, et un cheval en sort. Link a à peine eu le temps de voir qu’il y avait deux silhouette dessus, qu’il galopait déjà au loin. C’est là qu’apparaît un autre cavalier. Cheval noir, armure noire, personnage aux allures démoniques. Bref, le genre de personnage à éviter. Ce dernier lève à chaque fois son bras droit et c’est comme ça que le cauchemar se termine. Une lumière sort de sa main, frappe Link, qui se réveille en sursaut.

« Non, pas encore… »

Le restant de la nuit se passant sans trop de problèmes.

Chapitre 2

« Taya, Taël, et Navi enfin vous voilà. » Une grosse voix avait prononcé ses quelques mots. Trois autres beaucoup plus frêle lui répondirent en cœur:
« Oui, maître.
— Je vous ai fait venir pour savoir lequel (ou laquelle) d’entre vous allait accompagner ce garçon sans fée. J’ai déjà une petite idée sur la question, mais j’aimerais ne pas me tromper. Aussi vous ai-je réunis.
— Le garçon sans fée ? Très peu pour moi.
— Chut Taël.
— Mais enfin Navi tu te vois passer ta vie avec lui ? Moi pas ! J’ai pas envie qu’on se moque de moi tout le temps.
— Je te prierai d’avoir un peu plus de respect envers ce jeune homme, compris ?, ordonna l’arbre.
— Moui, d’accord…
— Il a quel âge déjà ? » C’était la première fois que Taya intervenait, elle qui était d’un naturel assez bavard d’habitude.
— Il va sur les 12 ans.
— 12 ans ? Quand je disais qu’il n’était pas normal ce gosse.
— Taël, en veilleuse s’il te plait !
— Mais sœurette… »
Une dispute éclata entre eux deux, ce qui n’avait rien d’étonnant.
— SILENCE TOUS LES DEUX ! Puisque même quand la situation l’exige vous êtes incapables de bien vous comporter, j’ai pris ma décision. Ce sera Navi qui sera sa fée.
— Mais nous maître on fait quoi ?
— VOUS ALLEZ VOIR AILLEUR SI J’Y SUIS PLANTE !
— C’est malin, tu l’as énervé.
— Tais-toi imbécile… »

« Bon, Navi je compte sur toi.
— Je ferais de mon mieux. Où est sa maison ?
— Tu ne devrais pas avoir trop de mal à la trouver, c’est la seule à être en haut d’un arbre.
— Compris.
— Amène-le-moi maintenant. »

Et la petite fée partit à tire d’aile joindre notre jeune héros. Quand elle arriva, il était en train de manger. Elle lui expliqua les raisons de sa venue.

« Et il veut te voir au plus vite, alors finit de manger comme ça on ira le voir après. »
Link s’exécuta.

En chemin, on pouvait facilement voir les têtes se tourner sur lui. Le fait qu’il ait une fée n’était pas sans étonner les autres et à mettre en place quelques potins. Juste avant le chemin menant à la clairière de l’arbre, se trouvait justement Mido qui lui barrait le chemin.
« Tiens ? Mais c’est Môssieur J’ai-pas-d’fée. Qu’est-ce que tu fais là ?
— L’arbre Mojo m’a demandé de venir le voir.
— Hors de question, tant que je serais chef seuls les vrais Kokiris auront l’honneur de le voir. Maintenant du vent !
— Hep et moi je suis quoi ? Un papillon ? »
A la vue de Navi, Mido fut stupéfait.
— Mais où tu l’as eu ? Attend, j’parie que c’est Saria qui t’as prêté la sienne !
— Non, c’est la mienne, depuis quelques instants maintenant. Je peux passer donc ? »

Pour seule réponse, Mido se contenta de s’en aller en grommelant, laissant le champ libre à Link. Il ne lui fallu que quelques instants pour trouver l’arbre.

« Enfin te voilà, Link. Je t’attendais. »
Link était quelque peu intimidé, et on le comprend !
« Je t’ai fait venir ici pour plusieurs raisons. Ça va me prendre un petit peu de temps à tout expliquer. Assis-toi donc. »
Il obéit.
« Bien, alors commençons. Tu n’es pas sans savoir j’espère que notre monde fut créé il y a des millénaires par trois déesses. Chacune d’elle créa une chose. L’une s’appelait Din, la Déesse de la Force, l’autre Nayru, la Déesse de la Sagesse et la dernière Farore, la Déesse du Courage. Din, de ses puissants bras de flammes, cultiva le sol pour créer la Terre. Nayru parsema sa Sagesse sur la Terre pour donner au monde l’esprit de la Loi. L’âme de Farore, pleine de richesses, créa toutes les formes de vie pour le respect de la Loi. Ces trois grandes Déesses regagnèrent les Cieux, laissant derrière elles la Triforce sacrée en or. Dès lors, la Triforce fut à l’origine de la providence d’Hyrule. Le lieu où se trouvait la Triforce devint une terre sacrée.

Cette terre se trouve dans une dimension parallèle à la notre. La grande puissance de la Triforce fait que les quelques entrées étaient solidement gardées. Plusieurs guerres ont éclaté pour trouver les trois triangles, en vain. Il existe plusieurs moyen d’atteindre ce monde. Malheureusement, ils ont été peu à peu oubliés au court du temps, et je n’en connais qu’un seul, le pouvoir des oracles. Ces trois oracles, des jeunes femmes, portent par commodité le même nom que la déesse qu’elle représente. Depuis quelques temps, une force démonique tente de voler leurs pouvoir pour entrer dans le monde de la Triforce. Farore, qui se trouve dans la Caverne Kokiri, est en danger, Link. Aussi, je te prie d’aller lui porter secours.
— Je veux bien maître, mais la Caverne Kokiri… vu la réputation qu’elle a et le fait que je n’aie pas d’arme, ça ne me rassure pas beaucoup.
— Ne t’inquiète donc pas. »

L’arbre lui expliqua qu’une petite grotte derrière lui renferme de quoi palier à ce défaut : en effet, elle renferme un bouclier de bois, et une petite épée de 40 centimètres maximum. Ainsi équipé, Link se rendit à la caverne, qui était située sur les hauteurs de la forêt.

Chapitre 3

Après une petite escalade, Link atteint finalement la caverne en question. Un bref coup d’œil derrière lui, lui permit de découvrir certains lieux hors de la forêt qui lui étaient inconnus. Prenant son souffle comme pour se donner du courage, il pénétra finalement dans la caverne.

J’ai conscience que l’excursion de ladite caverne peut ne pas être intéressante à lire, aussi ne raconterais-je que les grandes lignes. La caverne était très grande, avec de grandes salles construites naturellement. Elle était également très humide, très fraîche, et très sombre, à l’exception de quelques torches allumées un peu partout, ce qui signifiait que la caverne était habitée.

‘ Attention, Link. Il paraît que cette caverne renferme quelques monstres, soyons sur nos gardes. ’ Link en prit bonne note, et continua à s’enfoncer un peu plus.

Il avait l’impression que l’endroit était légèrement pentu. Plus ça venait, plus il était persuadé d’être juste sous la forêt Kokiri. Se demandant de quoi il devait sauver Farore, il continua à explorer les méandres de la grotte. Etant à la base un lieu saint (même si à l’époque où se passe l’histoire rares sont les personnes à connaître sa première fonction) visant à protéger un oracle, Link eu donc à en démordre avec quelques pièges, plus ou moins bien en état vu leurs âges. Se sentant coincé à un moment, il n’avait pas vu une ombre se profiler derrière lui. À chercher comme il le faisait le moyen de continuer à progresser, il faisait aussi quelques petits moulinets avec son épée, car son bras s’enkilosait un peu. Il eut juste le temps de voir le reflet d’une espèce de pierre sur la lame avant d’esquiver un coup donné par la créature juste derrière lui.

« C’est quoi ça ?????
— C’est un Bokolin, une espèce de cochon suffisamment intelligente pour pouvoir se tenir debout et se servir d’une arme, mais ça s’arrête là. »
À noter que pendant ce temps le Bokolin continuait de tirer des pierres avec son arme.

Il ne fallut que quelques coups d’épée bien placés pour transformer cette créature en de l’histoire ancienne. Une fois morte, son corps disparu, mais son arme resta sur place.
« On dirait un lance-pierre. Prends-le Link, ça peut toujours servir. Par chance il reste encore quelques graines mojo, ses munitions. »

Link prit le tout. Au moment où il toucha le lance-pierre, un pan de mur s’effondra, laissant ainsi un nouvel espace libre. La recherche de Farore pouvait donc reprendre. Navi sentait qu’ils se rapprochaient d’elle de plus en plus, s’en pouvoir expliquer d’où lui venait cette impression. Ils étaient tout près de leur but, et arrivés dans une salle avec une sorte de léger brouillard au ras du sol, qu’ils virent tomber quelques cailloux du plafond. Toujours sur leurs gardes, ils regardèrent ce que c’était, et virent une gigantesque araignée au plafond ! Cette dernière se laissa tomber, et se mit à observer le tandem de son unique œil. Etait-ce une créature chargée de mettre Farore en péril ?

« C’est un Gohma, une espèce en voie de disparition et ce n’est pas dommage. Son point faible, c’est son œil, trouve donc un moyen de… »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Gohma leur avait donné un coup avec une de ces pattes. Link et Navi s’en sont retrouvés éjectés contre un mur.

« Ç-ça va pas être fa-facile… »

Au bout du deuxième essai, Link avait trouvé la tactique pour parer les coups (son bouclier de bois étant plus solide qu’il n’en avait l’air). Mais par contre, au bout d’un moment, il eut un éclair de génie ! Et s’il utilisait son nouveau lance-pierre pour l’attaquer ? Au plus grand regret de Navi, il demanda à sa fée de distraire l’araignée pendant qu’il visait. Au moment où Gohma allait mordre Navi, Link tira une graine en plein dans son œil ! Et ce fut efficace, car Gohma était complètement sonnée maintenant !

« C’est le moment ! Attaque avec ton épée ! »

Quelques coups bien placés, et Gohma rendit l’âme, si elle en avait une.