![]() | ||
---|---|---|
Autres Zelda Zelda CD-I
|
Parle en français stp. (07/10/2007 - 20:57) Le cœur en sangLe désert… immense et vaste… et surtout cruel. Du moins pour ceux qui ne savent pas comment calmer ce monstre qui dévore celui qui ose y pénétrer. Les Gérudos font partie de ceux qui ont réussit à le dominer. Les Gérudos… les voleuses d'Hyrule, le peuple féminin. Ce n'est que tous les 100 ans quun homme naît parmi les femmes, afin de devenir leur chef, leur guide pour les années à venir. Notre histoire débute un jour tout à fait normal pour les Hyliens, mais très spécial pour les Gérudos : La nouvelle d'un nouveau-né au sexe masculin tenait toutes les Gérudos en haleine. À quoi donc ressemblait ce petit bout d'homme qui un jour les gouvernera tous ? Comme une colonie de fourmis, les voleuses se tenaient devant la pièce où reposait leur " reine ". Personne n'avait le droit d'entrer. Personne… à part Nabooru, l'actuelle reine des voleuses. Le petit hurlait de toutes ses forces, comme un enragé qui maudissait les déesses de l'avoir envoyé sur la terre. Après que le petit se fût calmé Nabooru se pencha vers lui. Oui, c'était un homme, aucun doute. Avec un sourire aux lèvres elle partit, se plaça devant les siens et leur annonçant la nouvelle déjà connue : - C'est un homme. Mais cette affirmation de la reine actuelle provoqua une joie immense entre les Gérudos. Comme des abeilles cette fois-ci, les Gérudos courraient à travers toute la place, exprimant leur joie de la naissance d'un nouveau roi. Et dans tout ce désordre, personne ne remarqua la naissance d'une autre fille, personne ne s'y serait intéressé non plus. De même que les trois prochaines années aucun autre enfant ne fut né. Tout le monde était préoccupé à gâter le petit prince. Quand à ce dernier, il était en compagnie de la fille qui était née en même temps que lui, vu qu'ils étaient les seuls enfants des voleuses. Des années passèrent ainsi. Le futur roi des Gérudos grandissait, devenait un beau jeune homme à la peau bien bronzée et aux cheveux d'un rouge flamboyant, comme tous les Gérudos. Kokate et Koume avaient comme devoir de tout enseigner au futur chef. Surtout parce qu'il possédait un talent très spécial : il avait montré dès son jeune âge qu'il possédait de la magie. Une de ses spécialités était d'envoyer des boules énergiques de couleur mauve. Et les deux sorcières lui apprenaient à mieux utiliser ce don. Bref, le futur chef, appelé Ganondorf, faisait à l'âge de dix-huit ans un roi parfait. Or il ne voulait pas, pas encore. Il ne se sentit pas à la hauteur pour devenir chef, il n'était pas fait pour le devenir non plus. Il préférait de loin rêvasser, le regard reposant sur le vaste horizon de sable. Il préférait passer le temps avec Féline, cette fille née en même temps que lui, cette fille qu'il adorait, mais qu'il n'avait plus le droit de voir. Ils étaient trop âgés. Il devait se préparer pour sa tâche de chef, et Féline, elle, devaient partir avec les voleuses, et elle devait faire part du même respect envers Ganondorf, comme toutes les autres femmes. Quand ils étaient petits, il y n'avait aucun problème pour que les deux enfants jouent ensemble du matin au soir. Mais plus maintenant. C'était fini. Et cela brisait le cœur de Ganondorf. Parce qu'au cours de toutes ses années, il avait appris à aimer cette fille qui était devenue une belle jeune femme. Et maintenant il n'avait plus le droit de la voir. Mais le futur chef des Gérudos n'avait pas envie de se tenir aux règles. Des années entières il avait passé avec cette fille, et là, tout d'un coup, il n'en avait plus le droit. Alors des fois le soir, il sortait furtivement de ses dortoirs pour rejoindre ceux de son amie. Mais un bon jour, il sembla que les Gérudos avaient pris vent de ses excursions nocturnes. Alors Ganondorf décida, même si cela le rendait fou, qu'il vaudrait mieux ne plus venir chez elle à présent. Mais encore une fois, une dernière fois… Mélancoliquement, il attendit la nuit avec impatience mais aussi avec tristesse, sachant que c'était la toute dernière fois pour un long moment, peut-être même pour toujours. Mais il était persuadé de lui offrir tout son amour, de lui offrir la meilleure nuit de toute sa vie ! La nuit une fois venue, Ganondorf refit ce parcours à travers la forteresse Gérudos, qu'il avait déjà fait tant de fois et qu'il connaissait par cœur. Il pourrait le faire les yeux fermés, il était sûr d'éviter toutes les gardes. Silencieusement, il se laissa glisser dans la chambre de Féline. Celle-ci l'attendait déjà. - Ganondorf, enfin, murmura-t-elle. - Féline, murmura le futur chef de Gérudos. Ils s'embrassèrent, et Ganondorf en profita pour déposer un léger baiser sur le cou de la Gérudo. - Je suis désolé, murmura-t-il. - Pourquoi ? demanda Féline étonnée en se libérant de la prise de Ganondorf. - C'est la dernière fois que je pourrai venir, expliqua-t-il, je crois qu'on a déjoué mes manœuvres… La Gérudo recula de quelques pas. Elle avait les larmes aux yeux suite à cette triste nouvelle. Ganondorf s'approcha rapidement de Féline, la prit dans les bras et posa un baiser sur la bouche de sa vieille amie. - Oui je sais…, dit-il, alors, j'ai pensé que pour cela, on devrait rendre cette nuit inoubliable, qu'en dis-tu ? - Oui…tu as raison, murmura Féline, laissons cette nuit devenir inoubliable… Et ils s'embrassèrent encore, chacun montrant à l'autre à quel point il l'aimait…
Cinq mois après, une question perturba les Gérudos : Féline étaient devenue enceinte, bien qu'elle n'ait jamais quitté la forteresse les mois précédents. Ganondorf se réjouissait que l'idée que leur futur chef se rabaisse à un acte pareil ne leur vienne pas à l'esprit. En plus cela prouvait que même si on avait déjoué ses manœuvres, elles ne savaient tout de même pas où il était allé. Bref, la question de qui était le père restait sans réponse. Mais finalement, quand la nouvelle ne fut plus assez chaude pour tenir les femmes en haleine, elles oubliairent ce petit détail. Ganondorf n'en était pas fâché.
Un beau jour, les Gérudos partirent en pillage à travers Hyrule tout entier ce qui prenait plusieurs jours. Les femmes enceintes devaient rester à la forteresse. Et Ganondorf refusait l'invitation à y aller. Il n'aimait pas le pillage. En fait, il était tout sauf un Gérudo, et pourtant, il devait devenir le chef de ce peuple ? Ganondorf ne le comprenait pas. Mais il y avait aussi une autre raison pour laquelle refusait : Les femmes enceintes pouvaient être comptées sur les doigts d'une seule main, quelle occasion parfaite pour voir Féline ! Quand les Gérudos furent parties, Ganondorf se glissa dans les dortoirs de Féline. - Alors ? demanda-t-il, comment va le petit ? Féline lui sourit. - Il va bien. Tiens, je suis sûr qu'il veut dire bonjour à son papa, remarqua Féline. Ganondorf posa alors son oreille sur le ventre de Féline. En effet, il entendait des petits " toc, toc " comme s'il utilisait l'alphabet morse. Ganondorf était rempli d'une immense joie. Son enfant lui parlait ! Son enfant ! Il aurait pu en pleurer, tellement il était content. - Il aura sûrement ta beauté, dit-il à son amour. - Et ta gentillesse, continua la future mère. Ganondorf l'embrassa. - Elle deviendra la plus merveilleuse enfant ! dit Ganondorf. - Sans doute, fut la seule réponse de Féline dont le visage rayonnait de joie.
Le jour suivant, Ganondorf était assis sur le sable, le dos adossé contre le mur de protection de la forteresse, et son regard reposait sur cette vaste mer de sable, laissant ses pensées de père l'envahir. C'est alors qu'il entendit des voix. Le retour des Gérudos ? Déjà ? Il remarquait qu'il s'agissait de voix d'hommes. Perplexe et intrigué, il se glissa à l'intérieur de la forteresse derrière un rocher proche. - Voilà donc, cette fameuse forteresse des voleuses, entendit-il une voix parler. - Oué, complètement vide comme tout le monde est parti aux pillages, remarqua une autre, et les quelques femmes enceintes restantes ne nous poseront pas de problèmes. - Les Gérudos vont payer pour leurs atroces violences, commenta une troisième voix. Et Ganondorf vit, comme des dizaines d'hommes, des Hyliens courant vers la forteresse, des épées tirées, prêtent à tuer quiconque viendrait sur leur chemin. - Féline ! murmura Ganondorf choqué. Rapidement, il sortit de sa cachette, laissa apparaître une boule d'énergie aux creux de sa main et la jeta sur le premier venu. Ce dernier fut touché à un point vital, et il tomba raide mort à terre. Mais quelques Hyliens avaient déjà réussi à entrer dans la forteresse entre-temps. Les autres se retournaient maintenant vers lui. En utilisant ses deux mains pour créer ses boules d'énergies, Ganondorf se mit face à eux, pressé de les achever. Féline ! Pourvu qu'elle soit sauve ! pensait-il. Rapidement, il les acheva. Ces Hyliens… comment osaient-ils ? Féline, Féline… ! Il courut vers la forteresse, y entra tuant tous les hommes sur son chemin. Féline, Féline ! C'était la seule pensée qui traversait son esprit. Il ne se rendait pas compte de ses boules d'énergies qu'il envoyait vers les Hyliens, ni même de leurs cris d'agonie. En courant, il tourna dans un autre couloir. Féline… Déjà il voyait la porte de sa chambre. Féline… Ça y est ! Il l'avait atteinte ! Féline ! criait son âme à chaque fois. Il ouvrit la porte, et resta cloué sur place, choqué par la scène morbide devant lui, et même morbide était loin de toucher la vérité. Couvert de sang, le corps de Féline reposait au milieu de chambre, inerte, entouré du même liquide rouge. Mais le plus horrible était, que son assassin, lui avait ouvert le ventre, et Ganondorf vit, il vit ce petit bout d'homme… Certes il ne ressemblait pas encore vraiment à un homme avec sa tête trop grande par rapport à son corps, mais c'était un homme tout de même, un petit bout d'homme qui était censé voir la lumière de la vie dans quelques mois, vivant. Et là ce petit bout d'homme dont il devait être le père le plus heureux reposait parmi les abats de sa mère. Cette scène affreuse se gravait dans le cerveau de Ganondorf. Les deux êtres les plus chers, morts, tués par des Hyliens. - Non, murmura Ganondorf, non… Puis il hurla de toutes ses forces le même mot. Son cri retentit dans toute la forteresse. Quand Ganondorf rouvrit les yeux qu'il avait fermés en poussant son cri de rage et de désespoir, ils avaient changé pour la couleur rouge sang. - Ils le payeront, ces Hyliens, il le payeront… chacun doit payer jusqu'à sa dernière goutte de sang ! murmura-t-il remplie de haine. Des larmes coulaient le long de son visage. Et sa peau bronzée changea lentement en vert… signe que son âme avait changé au côté obscur, signe que son cœur saignait abondamment pour l'éternité, signe qu'il était rempli d'une soif éternelle de vengeance… Et il savait, oui il savait comment faire payer aux Hyliens cet acte impardonnable… Ne connaissait-il donc pas la légende de la Triforce par cœur ? Un sourire sadique et amusé s'afficha sur son visage. Il s'approcha des deux cadavres, les prit dans ses mains et poussa un rire, un rire qui était tout sauf humain. |
|