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Autres Zelda Zelda CD-I
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Parle en français stp. (07/10/2007 - 20:57) << Précédent - Sommaire - Suivant >> Chapitre 52 – Souillé de sangZelda observait le plan. Enfin, ce n’était pas vraiment un plan. C’était plutôt une esquisse rapidement faite par Lamina. L’elfe avait invité la reine de dîner chez elle, mais ne pouvant pas venir la chercher, elle lui a dessiné un simple plan, afin que Zelda puisse se rendre chez elle sans trop de difficultés. Enfin difficulté… — Pas vrai…, murmura la reine, je me suis encore perdue… Pourtant, elle s’était SÛRE de n’avoir fait aucune erreur dans le chemin à suivre ! — Pas vrai ! Comment peut-on être si maladroite ?! s’exclama la jeune femme, à croire que je n’ai jamais eu un plan entre mes mains ! Elle se consolait en se disant que Anddalion était un vrai labyrinthe, tellement difficile à cerner que rien que ceux, grandissant depuis leur enfance dans la cité, étaient capables de se retrouver. Or, après presque cinq mois, Zelda estimait de pouvoir se retrouver du moins un petit peu…un petit peu, c’était trop demandé ? Elle essayait néanmoins de suivre le plan, enfin, elle savait qu’elle s’engouffrait de plus en plus dans les rues de la cité. Mais peut-être que Lanima avait uniquement oublié de dessiner un croissement ? Elle prit donc la prochaine à gauche. Ce fit un escalier en colimaçon. Elle fronçait les sourcils, s’étant sûre et certain qu’elle s’était égarée. Mais, peut-être par curiosité, elle escalada les marches pour se retrouver dans une autre partie de la cité des elfes. Quand elle y était arrivée, elle avait la preuve que ce n’était pas le bon chemin. Ici, la ville était entièrement déserte. Alors qu’en bas il y avait du trafic, du commerce, soit tout ce qu’une ville doit avoir. Elle s’apprêta déjà à redescendre quand un cri déchira le silence : — JAMAIS ! La reine sursaute par la violence du cri. Il claque comme un fouet des murs. Elle reconnaissait rapidement la personne à qui appartenait la voix : Yueh. Rien que lui n’avait cette tonalité dans la voix qui la rendait si spéciale, froide et chaude à la fois, sévère mais douce. Yueh était de quelqu’un de placide. Très placide. Apparemment, il ne s’était jamais mit en colère. Rien n’avait réussit jusqu’à présent à rompre son sang-froid. Jusqu’à présent…car là, quelque chose l’avait bien irrité, et pas qu’un peu. — POUR QUI TU TE PRENDS, CALIRE ?! Un nouveau cri fouetta des murs. Mais la reine sursauta moins qu’avant. Sur les lèvres de cette dernière se dessinait un petit sourire. Calire l’avait mit en colère ! Calire se faisait passer un savon par un des plus puissants des elfes ! Le grand Calire qui se faisait engueuler ! Cela fut par curiosité qu’elle s’approcha silencieusement vers la pièce d’où provenaient les cris de Yueh. La porte n’était que demie ouverte. Elle risqua un coup d’œil et vit l’elfe, visiblement irrité, et Calire, absolument calme. — Yueh…, tentait Calire de le calmer. — Tu veux que je te dise ? interrompit l’elfe, criant plus bas, tu veux que je te dise combien d’elfes tu as envoyé à la mort ? Dix milles ! Dix milles elfes ! Mort à cause de toi ! — Il faut que tu comprennes, tentait le médecin une nouvelle fois. — Que je comprenne quoi ? s’exclama l’elfe, c’est toi qui doit comprendre ! Cette stupide querelle entre toi et Venon ! Jamais j’aurais dû te soutenir ! JAMAIS ! — Venon nous intéresse tous, remarqua Calire. — Si jamais tu n’avais pas été là, cria Yueh, on n’en serait pas là ! — Yueh, je t’en pris… — Votre dispute personnelle, sans qui ni tête, interrompit l’elfe une nouvelle fois le médecin, a mené à mort des millions de gens, innocents. Tout ça, tous ces peines, toutes ces douleurs, toutes ces peuples innocents impliqués, tout est de VOTRE faute ! — On ne peut plus reculer dans le temps, remarqua Calire calmement. Yueh explosa de rire. — Quelles paroles ridicules de ta part Calire ! — Tu sais très bien qu’il m’est interdit de modifier le court du temps. Yueh arrêta de rire. — Toi…, dit-il en secourant la tête, toi…qu’est-ce que tu peux à la fin ? Il t’est interdit de modifier ceci, tu ne peux pas faire cela, il t’es impossible de lever la main contre celui qui est, avec toi, l’origine de tous ce désastre ! — J’ai… — Sans toi, Venon ne serait jamais devenu si puissant ! Tu as commencé la querelle avec lui, mais vu que tu es « incapable » de lever la main contre lui, tu viens lécher les souliers d’autrui, leur demandant de te prêter leurs forces, des troupes. — Yueh, écoute-m… — T’écouter ? s’écria l’elfe, je t’ai écouté trop longtemps ! Idiot que je suis ! Je t’ai mis sous disposition des troupes ! Depuis des années ! Comme j’étais stupide ! Dix milles elfes morts à présent ! Tu es à l’origine de toute cette misère ! — Pourquoi moi ? demanda Calire, pour une dispute il faut au moins deux coupables. — Ah ! Mais au moins tu reconnais tes fautes ! — Je n’ai jamais dit que je ne le fais pas, remarqua le médecin, maintenant il est trop tard pour changer. J’ai uniquement voulu « sauver » les gens de Venon…c’est vrai que…cela a pris des dimensions que je n’ai jamais envisagé. — Ce n’est pas cela qui fait rectifier tous ces morts qui le sont à cause de toi. — Non je sais, répliqua Calire, c’est justement pour eux qu’il faut continuer. Ils sont morts pour aider à vaincre Venon. Arrêtez maintenant veut dire que tous leur efforts n’ont servis à rien. Yueh secoua la tête. — L’unique chose que tu as gagnée ce sont d’autres milliers de morts. L’elfe poussa un rire. — Tu n’as jamais levé la main contre quelqu’un, dit-il, pourtant tu es rouge, souillé du sang de tous ces millions de morts… — Yueh, je t’en prie, dit Calire, une seule fois, la dernière fois. Rien qu’une troupe. — Qui me dit que cela serait effectivement la dernière fois ? demanda l’elfe. — Auparavant je n’ai jamais dit que cela serait la dernière fois, répondit le médecin, mais cette fois-ci cela l’est. Si nous échouons maintenant, alors tout est perdu. Le combat qui aura lieu est le plus important. Si on encaisse une défaite, Venon a gagné, Venon est maître du monde, plus rien ne va lui résister. Sans ton aide Yueh, il l’est déjà. Sans une troupe de ta part, nous avons d’avance perdue. — Tu veux dire ma décision est capitale pour la fin de cette histoire ? — Plus que ça. — J’ai cru que c’était ces « Hyliens » qui était si importants ? — Le sort des mondes dépend d’eux. Leur survie dépend de toi. — Un cercle vicieux ? Calire hocha gravement la tête. — Tu n’es pas du genre à plaisanter, remarqua Yueh, il te les faut pour quand ces troupes ? — Pour Zîranîr. — C’est plus qu’un demi an. — Je… Zelda n’entendit plus la fin de la phrase. Quelqu’un venait de lui taper sur l’épaule. Effrayé la reine se retourna. Mais ce ne fut que Lunima. — Toi ! dit-elle, encore perdue ? Elle secoua la tête. — J’ai suivit ce que tu as dessiné, se défendit la reine. Le pire c’était qu’elle avait raison. Lumina prit le plan et l’examina. — En effet, dit-elle surprise, j’ai oublié de dessiner un croissement ! Hé ben ! Elle ria. — Allez vient, on a encore temps de faire une partie d’échec avant que le dîner soit prêt ! L’elfe prit la jeune femme par la main et la tira à travers la cité, jusqu’à tomber sur sa demeure. Y arrivé, elle conduisit Zelda jusqu’à un échiquier et l’invita à s’asseoir. — Toi et tes partis d’échecs…, murmura la reine et observa le jeu fait entièrement de cristal. Les figures luisaient splendidement sous les rayons du soleil. — Pour une fois que je gagne contre quelqu’un ! Zelda soupira et se jurait de ne plus jamais toucher un échéquier dans sa vie après être partie de la cité. Elles commencèrent leur partie. Zelda se bâtissait un mur. Lamina ne pouvait pas approcher sans risquer de perdre des pions. On contre parti, Zelda était incapable de faire un mouvement de son côté. Si elle déplacerait un pions faisant parti du mur, tout s’écroulerai. En gros, elle s’amusait alors à bouger le reine ou le roi, dans sa petite forteresse d’une case en une autre. — Tu ne peux pas continuer éternellement comme ça, remarqua Lumina. — Jusqu’à trouver une autre stratégie. — Mais c’est ce que je dis, tu peux pas continuer à l’infini avec ça ! Zelda ne répondit rien, mais se contenta de tirer la langue à son amie. Elle continua son jeu encore quelques tours. Ensuite, Lamina lui posa une colle. Elle déplaçait un pion directement devant la forteresse. Zelda pouvait l’éliminer sans problème. La jeune femme hésitait. Était-ce un piège ? Finalement, elle décida de prendre le pion. L’elfe secoua la tête. Pris le cheval et prenait le pion de Zelda à son tour. — Tu es trop peut attentive ! se plaignait-elle, après tant de parties tu devrais savoir que je mets mes pions pas inutilement en danger. Zelda baissa la tête. Elle est l’échec… — Tu vois, un chef, ou qui que ce soit d’autre qui tient le pouvoir doit pouvoir réussir à visualiser tout, tout le terrain de jeu, les mouvements de l’ennemis, les mouvements des alliés. Toute la responsabilité repose sur lui. La moindre erreur et fatale. Comme pour ton petit pion là. Ta forteresse et détruite, je peux l’assiéger sans problème. Lumina affichait un sourire. — Piètre joueuse ! — C’est bon…, murmura Zelda, fini par me rabaisser ? Lumina ria. — Aussi, dit-elle, il est importants que tes alliés coopèrent. Regarde chez toi : chacun se bat de son côté. Tu vas finir pas perdre. Le chef est dépendant de ces alliés, s’ils refusent de collaborer, tout va finir par tomber en débris. Regarde mes pions, chacun est protégé par un autre, la collaboration est parfaite. C’est comme ça qu’il faut mener une bataille. S’être sûre de ces alliés, tout réussir à visualiser. S’il y a des disputes dans ton propre champ, des sentiments de mépris, le troupe finira à l’échec. Il faut assurer les alliés. Pas qu’ils deviennent des ennemis. Zelda fronçait les sourcils. — Lumina…, murmura-t-elle. — Oh ! Je crois que le dîner est prêt ! interrompit l’elfe et disparut dans la cuisine. Zelda restait là, ébahis. Elle avait le sentiment que Lumina n’avait pas oublié de dessiner quelques croissement…. |
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