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Chapitre 5 – L’ange

Le noir… c’était ce qui régnait autour d’elle. Le noir. Et une musique. Une musique jouée sur du violon. Sans doute aurait-ce été une agréable musique, doux et apaissant, si seulement elle n’aurait pas été aussi monotone…aussi dépourvu de sentiments. Était-elle morte ? Sûrement. Elle devait l’être. Mais…elle pouvait toujours tenter d’ouvrir les yeux pour voir si elle l’était vraiment ou pas. Elle essayait. Et pour sa grande surprise la tentive réussit. Elle était donc vivante ! Étonnait, vu le coup que lui avait porté Ganondorf…

Mais où se trouvait-elle ? Dans une chambre entièrement d’un blanc parfait, couchée dans un lui, lui aussi blanc. Rien dans cette chambre était d’une autre couleur. Elle portait même un robe blanche, comme elle le remarquait par hasard. La grande fenêtre à demi-ouverte offrait une vue sur une forêt. Mais où dans Hyrule se trouvait-il une forêt à part celle des Kokiris ? Elle ne trouvait pas de réponse, et ainsi elle se concentra de nouveau sur la musique. Elle devenait venir de dehors. La reine voulait déjà se lever pour aller voir l’origine de cette musique monotone quand soudainement une voix l’interrompit dans son action :

— Je vous conseille de rester couché, gent mademoiselle. Vous êtes loins d’être guéris.

Suprise elle détourna le regard de la fenêtre, pour voir, un homme assis au bord du lit. Elle s’en était sûr qu’il n’avait pas été là auparavant ! Mais comment avait-t-il réussit à rentrer dans la chambre et à s’asseoir sur le lit, sans qu’elle l’entende ou le vit ?

L’homme devait sans doute être le propriétaire de cette maison. Il était aussi blanc que la chambre. Des cheveux, jusqu’à la peau, jusq’aux gants et chaussures. Il portait une veste et un pantalon dans la même couleur aussi parfaite. Son visage était fin et harmonisait avec ses lunettes carrés et ses yeux d’un bleu d’azur. Sans doute la seule couleur différente dans cette chambre, excepté les cheveux blonds de la reine. Zelda estimait son âge à vingt-cinq ans, au pire vingt-huit. Il dégageait une aura de soit qui provoquait du respect de la part de la reine, mais également de la confiance. Oui, cet homme dégageait quelque chose de soi qui lui disait qu’il pouvait lui faire confiance. Entièrement.

— Qui êtes-vous ? demanda alors la reine, après l’avoir examiné.

— Un vulgaire médecin, comme il y en a mille dans le monde. On me nomme Calire. Nous vous avons trouvé mourrante dans la plaine d’Hyrule. Proche de deux hommes qui combattaient, répondit-il.

— Nous ? demanda Zelda.

— Oui, moi et mon ami.

— Celui qui joue du violon dehors ?

Calire inclina la tête. Un petit oiseau venait de se deposer dans la chambre pour nettoyer ses ails.

— Merci de m’avoir sauvé, dit-elle alors.

— Je vous en prie, c’était tout naturel, retorqua-t-il en souriant. Mais depuis la mention de son ami, son visage avait quelque chose de triste. La reine observait le jeune homme. Encore des ails blanches…une auréole…

— Vous savez que vous faites un ange parfait ? demanda-t-elle alors.

Calire ria.

— Quel beau compliment d’un belle jeune femme ! Mais je vous ai dit, je ne ne suis qu’un médecin.

Il se leva et s’approchait du oiseau. Ce dernier ne semblait pas avoir peur. Calire lui tenait la main droite et le petit oiseau accepta l’invitation et volait dans sa main ouverte. Pendant cette action, Zelda remarqua qu’il était un peu maladroit avec cette main. Mais sa main gauche reposait dans la poche de sa veste.

— Vous êtes gaucher ? demanda-t-elle.

Calire confirma.

— Cela ce voit encore tellement ? Cela fait pourtant des années que je ne l’utilise plus…

Zelda fronçait les soucrils et Calire se pressa de rajouter :

— Elle est paralelysé… suite à un incident.

La voix de Calire ne laissait aucun doute qu’il ne voulait pas discuter d’avantage sur ce sujet. L’oiseau s’envolait soudainement hors de la chambre. Le médecin le regarda disparaître à l’horizon. Et même quand il était disparut, il ne détâcha pas son regard de ciel. Il avait posé main droite sur la fenêtre ouverte.

— Votre blessure…d’où la tenait vous ? demanda-t-il alors.

Zelda ne répondit pas tout de suite. Elle réflechissait. Mais elle avait tellement l’impression qu’elle pouvait lui faire totalement confiance qu’elle lui disait alors. Ganondrof, maître du mal était revenu et lui avait infligé cette blessure.

— Ganondrof ? Calire semblait légèrement surpris, alors lui aussi…

Il s’interrompit, puis regarda Zelda. Cette dernière voulait demander ce qu’il voulait dire au juste, mais il secoua la tête. « Pas de question, pas maintenant », voilà ce que cela voulait dire.

Calire regarda encore une fois par la fenêtre, mais cette fois-ci en bas. Sa visage montrait de la tristesse profonde, mais il se reprit vite.

— Je vous en prie, pour votre bien, restez couchée. La blessure avait été mortelle pour vous.

Il était déjà en route pour quitter la chambre. Ses pas ne faisaient aucune bruit. Comme s’il flottait quelques millimètre au dessus du sol. Mais Zelda posa encore une dernière question :

— Votre ami…joue-t-il toujours…aussi monotone ?

Calire tourna la tête vers la reine.

— Oui… mais il aime bien jouer.

Il quitta alors la chambre, mais la porte qu’il ouvrit et fermit ne donnait aucun bruit de soi.

Un vulgaire médecin, voilà ce qu’il avait dit mais… Zelda avait du mal à y croire. Quelque chose lui disait que cet homme était tout, sauf un médecin ordinaire…

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