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Chapitre 44 – les morts dormants

Combien de minutes s’étaient écoulées ? Une ? Cinq ? Un quart d’heure ? Zelda ne pouvait pas le dire. Les pas hâtés des autres avaient disparu, les cries d’Esgaltarm aussi. Mais le noir restait. Doucement elle essaya de bouger. Aussitôt la voix de Calire lui dit :

— Ne bougez pas trop ! Au moins que vous voulez que je vous coupe en deux !

La reine sursauta un peu. La proximité de sa voix l’avait surprise. Elle remarquait à cet instant que le médecin avait mit sa main gauche autour de sa taille, et l’autre couvrit ses yeux.

— C’est bon, nous somme en sécurité. Mais vous ne devez pas voir l’endroit où on se trouve, expliqua Calire.

— Que s’est-il passé ? demanda la reine.

— Il y avait une Liaison caché dans la maison Esgaltarm comme je vous l’avais dit. Mais qui ne mène pas vers la Porte des Mondes. C’est pour cette raison qu’Àràndun ne devait pas le savoir.

— Où mène-t-elle alors ?

— Dans un endroit qui rallie quelques mondes…

— Quelques mondes ? Donc pas tous ?

— Non pas tous…

Calire se taisait. La reine aussi. Elle ne savait pas où ils se trouvaient, mais elle sentit qu’il s’agissait d’un endroit spécial. La voix de Calire le montrait, et l’aura mystérieuse qui l’entourait semblait être rompu, le médecin semblait être insûre, triste. Encore, ce n’était qu’une supposition.

Le médecin la guida prudemment à travers la salle. Comme s’il avait peur que Zelda était aussi fragile qu’une poupée en porcelaine, quoique il ne faille pas réfuter la possibilité qu’il avait bien retenu la claque de la reine en souvenir. Zelda souriait quand elle y repensait. Parfois Calire lui disait de faire attention parce qu’elle pourrait se cogner quelque part. Mais à part ces quelques avertissement, le silence les accompagnait interrompu par le bruit régulier de leurs pas.

Ils marchaient un long moment, Zelda remarqua son mal à l’aise accroître. Où Calire la mena-t-il ? Àràndun lui avait bien dit qu’elle n’avait rien à craindre du médecin, mais il était tout de même une personne mystérieuse dont elle ne savait pas quoi penser. Elle sentit soudainement un liquide goutter sur son épaule. Elle était étonnée mais la réponse lui vint vite à l’esprit comme elle était évidente :

Calire pleurait.

Rien d’autre ne pourrait l’être. Mais le jeune homme pleurait en silence. Aucun sanglot ne traversa sa bouche et pourtant la reine s’était sûr qu’il versait des larmes pour une raison quelconque. Elle sentit la main de Calire se serrer plus fort autour de sa taille, pour un bref moment.

Elle eut bientôt la preuve claire. Calire ne faisait à un moment pas attention où il allait. Il trébucha soudainement, laissa Zelda par surprise qui eut que suffisamment le temps pour éviter un obstacle qu’elle n’arriva pas à identifier. Elle tomba par terre. La première chose qu’elle remarquait était que le sol était fait d’une étrange pierre luisant comme la nuit. Ce n’était donc pas un endroit comme la Porte des Mondes. Elle se releva. Elle voulut inspecter contre quoi elle avait été sur le point de tomber. Elle eut le couple soufflé. Elle contempla la salle où elle se trouvait bouche bée. La salle était fait de la même pierre que le sol. On aurait dit une chic salle à dormir dans une auberge, mais bien plus grande qu’une auberge entière !

En effet, tout autour de la reine était installé une construction dans un verre tellement pur qu’il paraissait presque invisible. On fait, on avait plutôt à faire avec des simples plateaux en verre mis l’un sur l’autre en flottant et laissant ainsi tant d’espace qu’était nécessaire pour qu’un humain pourrait si allonger. Ce qui était en effet le cas : Partout où on regardait reposaient des gens sur ces plateaux, mais les plateaux étaient trop proche pour qu’ils auraient pu se lever ou bouger, trop haute pour qu’ils pourraient descendre. Leur poitrine se souleva et redescendit doucement, ils devaient profiter d’un doux et calme repos.

La reine regardait surprises et perplexe les centaines, peut-être même milliers de dormants. Après qu’elle avait réussit de détacher ses yeux des dormants, elle chercha Calire qu’elle trouva non loin d’elle à terre. Il était tombé quand il avait trébuché, mais il n’avait pas encore fait le moindre geste pour se remettre debout. Il était là allongé par terre, le visage contre le sol, sa main en poing, tremblait. Zelda ne s’approcha pas du médecin. Après un bon moment Calire se releva, vacillant.

Il regardait la reine. Son visage avait la même expressions que d’habitude, rien que ses yeux un peu rougis et une tache plus sombre au sol montraient que le médecin avait versé des larmes il n’y avait pas longtemps.

— Vous…vous ne devez pas voir cette salle, murmura Calire, d’un ton abattu. Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, il évita son regard.

— Vous n’aurez jamais dû voir cette salle, murmura-t-il à nouveau, pourquoi n’existe-t-il donc pas d’autre chemin vers Yueh ?

Sa voix n’était toujours qu’un murmure. Mais enfin, après si longtemps Zelda avait appris le nom de l’ami où ils devaient se rendre. Yueh.

Calire resta debout, observait Zelda dont le regard reposait à nouveau sur les dormants. Il semblait hésiter. Dans ses yeux se reflétait du regret. Il attendit la prochaine réaction de la reine. Parce qu’il devait bien en avoir une. Il la connaissait, elle allait dire quelque chose, le questionner au sujet de cette salle.

— C’est bizarre…, commença la reine, quand je regarde ces gens dormir…je me calme. Elle regardait le médecin, pourquoi ces gens dorment-il ? Si jamais un se réveille, il ne pourrait pas partir, il repose trop proche des autres.

Calire regardait Zelda, dans son intérieur il soupira bien profondément. Zelda devait attendre la réponse plusieurs minutes. Calire détacha son regard d’elle, le laissait glisser sur les dormants.

— Aucun d’eux ne se réveillera un jour… Les morts son incapable de se réveiller.

Zelda le regardait, étonnée. Leur poitrine se souleva et redescendirent dans un rythme doux. Quelques uns affichaient un sourire, un joli rêve devait les accompagner.

— Pourtant, ils dorment, murmura la reine.

— Non… pour vous ils dorment, mais en réalité ils sont morts. Calire avait baissé la tête, il la releva, regardait la reine, ses yeux montraient une profonde tristesse, ils ne sont pas humains, reine. Même s’ils en ont l’air.

Zelda ne dit rien. Calire leva la tête vers le plafond qui était tellement haut qu’il ne le vit pas.

— Ils semblent dormir…mais en fait ils sont mort, murmura Calire, ils ne meurent pas comme les humains. Ils ne tiennent pas leurs forces du cœur battant, de l’oxygène. Ils ont besoin d’une chose…d’une chose alliée pour vivre. Enfin…chose… Cela peut être tous, d’un sentiment jusqu’à un minéral. Cette chose leur donne toutes leur forces. Si cette chose n’existe plus, ils sont dans cet état. Ils sont morts, comme leur chose alliée n’existe plus. Ils n’ont aucune force. Ou encore…qu’on leur vole toute leur énergie. Pendant que quelqu’un absorbe leur énergie, ils sont incapables d’en avoir de la chose alliée…et si on leur prenne toute leur force qu’ils ont, ils sont également incapables de recevoir de force de la chose alliée. Tous ces êtres que vous voyez ici, ont soit plus de chose alliée, soit ils sont incapable d’avoir de force pour vivre…
« De même…vous devez savoir que l’énergie volée existe toujours. C’est celui qui l’a volée qui la reçoit.
« Pour vous, ils semblent dormir, mais en réalité ils sont morts…. Le fait qu’ils respirent que leur cœur bat, ce n’est que du déguisement afin de pouvoir se mêler inaperçus parmi les humains.
« Reine… ceci est un endroit saint. Un cimetière pour les morts. Ici reposent mes frères et sœurs, ici reposent tous ceux que je n’ai pas réussit à sauver à temps, ici reposent tous ceux tués et torturé par Venon. Normalement son corps aurait dû déjà exploser sous la charge de leur énergie. Reine…tout ceux que vous voyez ici sont des Kurukas, sont les miens, sont de ma race… assassiné par notre ennemi commun. J’ai construit pour eux cette salle, ce cimetière, afin de leur rendre honneur. J’ai rallié quelques mondes que je fréquente le plus à cette salle, et elle devait rester inconnu afin de la préserver de Venon pour qu’ils aient enfin leur repos mérité.
« Reine, la plupart des gens ici, je les connaissais et j’ai été incapable de les sauver de la mort. Mon cœur saigne, mais je suis incapable de lever la main contre le malfaiteur, contre Venon. Votre ami, l’héros du temps, aussi inexpérimenté qu’il soit, est le seul à avoir une chance à le vaincre, aussi petite qu’elle ne soit. S’il n’y arrive pas, personne n’en est capable. Mais il lui manque encore tant d’expérience avant de pouvoir défier Venon ou Ganondorf. Les anges déchus sont un bon entraînement pour lui, même si ce n’est leur but. J’aiderai l’héros du temps quoi qu’il arrive, car la mort des miens repose lourde sur ma conscience.

Calire se taisait un moment pour ajouta :

— Nous devons nous presser…contrairement à la Porte du Monde, le temps existe ici. Nous sommes si proche de notre but.

Il se mit alors en route sans perdre un mot de plus et Zelda savait qu’il resterait muet pour un bon moment. Ainsi elle suivit le médecin repensant à ce qu’il venait de dire.

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