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Autres Zelda Zelda CD-I
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Parle en français stp. (07/10/2007 - 20:57) << Précédent - Sommaire - Suivant >> Chapitre 38 – Amis, au-delà de la mortZelda retournait vers la demeure d’Àràndun, intriguée par le cadeau. Il était fin et allongé. Que pouvait-il bien contenir ? Le médecin l’attendait déjà, et lui ouvrit la porte pour l’aider. Car, avec des tas de branches dans les mains, elle aurait eu des problèmes à l’ouvrir. Le regard du médecin tombait directement sur le paquet. — Qu’est-ce ? demanda-t-il à la reine. Elle haussait les épaules, en allant déposer les branches dans le coin dédié pour héberger le bois. — C’est un cadeau pour Calire, dit-elle, pour son anniversaire. Un petit garçon m’a demandé de lui l’apporter. Àràndun fronçait les sourcils. Zelda lui expliquait tout ce qui était arrivé. Le visage de l’homme montrait la surprise. Finalement il disait qu’elle devait apporter le cadeau donc à Calire. La reine hochait la tête et allait rejoindre Calire. Le médecin lui remarquait encore qu’il faisait sans doute semblant de dormir et qu’elle ne devait pas s’en soucier. Après quoi, Zelda pénétra dans la pièce à dormir, le regard posé sur Calire, les yeux fermés. — Calire ? demanda la reine timidement. Aucune réponse. — Je…j’ai un cadeau pour vous, pour votre anniversaire, dit-elle hésitante, et s’approchait du lit, de la part d’un garçon. Calire ouvrit un œil, et fixait la reine. Celle-ci lui tenait le cadeau. Le regard de l’homme en blanc glissait sur lui. Après quelques instants, il se résigna de se relever au lit, un peu péniblement certes, et accepta le cadeau de la part de la reine. Aucun son ne s’échappait de sa bouche, pas la moindre émotion défilait sur son visage. Lentement il le déballait, et mettait un jour un nouveau emballage, fait de feuilles d’arbre. — Des feuilles de chênes, murmura-t-il soudainement, c’était son arbre préféré… Encore plus lentement il défaisait les feuilles, et il découvrit une petite flûte fait main. Malgré la mauvaise apparence de l’emballage, la flûte donnait l’air d’être récente, et elle montrait que son créateur ne maîtrisait pas tellement le talent de fabriquer une flûte. Cependant, quand Calire la posait à ses lèvres, des notes mélodieuses s’échappait de l’instrument. Calire s’arrêtait, la flûte reposant toujours sur ses lèvres. Àràndun entra, s’essuyant les mains à une serviette qu’il avait accrochée à sa ceinture. Zelda détournait son regard de Calire vers le médecin. Or, celui-là fixait Calire d’un regard ferme. Soudainement, la reine entendit un sanglot, suivit d’un autre. La reine rapporta son attention à Calire qui était en pleurs. Il avait à présent enfuit son visage dans ses mains, et la flûte reposait sur le ligne du lit. Doucement, Àràndun s’approchait de lui. — Il…il avait toujours d…dit…qu’on fer…fera…un excellent… couple, gémissait Calire parmi ses sanglots, lui…avec le…violon…moi…avec u…une flûte… Puis il retomba dans ses pleurs, plus violement qu’avant. Prudemment, Àràndun le prenait dans ses bras. — Tu devais t’en réjouir, d’avoir un petit frère comme lui, qui ne trouve le repos que, quand tu as eu le cadeau qu’il t’avais promis. À ces mots, Calire s’agrippa au médecin, le corps tremblant, des larmes perlant incessamment sur ses joues. — Allez, c’est bon, calme-toi, essayait de le consoler le médecin en passant sa main dans les cheveux blancs de Calire. Mais sa tentative avait l’effet contraire : Au lieu de se calmer, les sanglots augmentaient, et Calire se serra contre le corps d’Àràndun. Celui-ci ne tira aucune mine, mais continuait à lui parler doucement. Puis, il leva un moment la tête vers la reine : — Dites, pourriez-vous vous occupez du repas ? J’aurais encore pour un bout de temps avant de le calmer, je ne veux pas que le repas soit brûlé. Lentement Zelda hochait la tête, et elle quittait la pièce un peu perplexe. Elle s’approchait du repas qu’était un ragoût de lapin. Elle continuait donc le travail du médecin, les pensées toujours dans la pièce à côté d’elle. Calire avait l’air d’être devenu un enfant, à la façon dont il s’agrippait au médecin. Et Zelda pouvait le comprendre. Le garçon qu’elle avait rencontré était un fantôme, celui d’Hokuto. Il avait dû cacher le cadeau il y a longtemps sur la lisière pour que Calire ne le trouvât pas. Et son âme n’a pas trouvé repos jusqu’à ce que la flûte reposât entre les mains de l’homme en blanc. La reine souriait. Elle avait compris. Elle avait compris une facette de Calire. Car, même s’il était difficile d’acquérir sont amitié, ceux qui l’avait réussit pouvait être sûre qu’elle ne s’interromprait jamais, et qu’ils pouvaient compter sur lui… Finalement, il n’était pas si mauvais que ça, Calire. De la bouche de la reine s’échappait un petit cri, étonné. Elle était en train de couper des carottes en rondelles, et elle était tellement absorbée dans ses pensées qu’elle eut une petite égratignure au doigt. Quelques gouttes de sang sortaient de la plaie, mais elle était bien petite, ainsi Zelda n’y prêtait pas trop attention. Elle le mettait quelques secondes sous l’eau froide, puis ajoutait les carottes au ragoût qui cuisinait déjà sur le feu. Ensuite, elle ajoutait quelques branches au feu qui s’affaiblissait. De la pièce à côté, elle pouvait toujours entendre des faibles sanglots. Finalement, elle devait mieux prêter attention à ce qui l’entoure, se pensa-t-elle, si elle analyserait mieux, peut-être qu’elle comprendra également mieux l’aventure dans laquelle ils se trouvaient… Elle repensa à son rêve. Calire était comme un diamant, aussi blanc, avec autant de facettes. Mais quelle était donc celle, en rapport avec son rêve ? |
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