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Chapitre 19 – Semjasa

Link entra dans la salle principale du temple de la forêt avec les quatre bougies et l’ascenseur au milieu. Celui-ci était inactivé, cependant les bougies brillaient toujours intensivement de quatre couleurs différentes. Au milieu se trouvaient deux personnes. Link n’avait pas de difficulté à les identifier. La première ressemblait trait par trait à Asal. Le second ange déchu. L’autre personne était une femme dont les cheveux les yeux et le rouge à lèvres brillaient d’un mauve intense. Mais la cape qu’elle portait sautait Link aux yeux : Aucun doute, il s’agissait ici de Lanima.

Vnet, quant à lui, se tenait debout juste après l’escalier. Link le rejoignit. Son compagnon avait le regard rempli de peur et de rage posé sur l’ange déchu. Après un moment il semblait remarquer la présence de Link. Lentement il tournait la tête vers lui.

— Que fais-tu ici ? murmura-t-il, comment tu es arrivé ici ?

L’héros du temps lui expliquait alors la rencontre avec l’être bizarre. Surpris Vnet écarquillait les yeux un moment. Après il secouait la tête.

— Il faut mieux que tu partes, murmura-t-il, nous ne pouvons pas vaincre l’ange déchu…surtout pas toi.

— Mais nous devons, rétorquait Link.

— Je…, commençait Vnet.

— Silence !

La voix violente de l’ange déchu claquait des murs comme un fouet. Les deux compagnons sursautèrent de surprise. Les yeux de Vnet montraient à présent une profonde peur.

— Tu m’as compris, plus aucun mot je veux voir s’échapper de ta bouche, à moins que je donne l’autorisation !

D’un air dominant, les yeux de l’ange reposaient sur Vnet.

— Qu’est-ce qui … ? murmura l’héros du temps.

Mais Vnet secouait simplement la tête en se mordant les lèvres. L’ange déchu continuait :

— Tu devrais m’être reconnaissant pour ne pas t’avoir exécuté ici sur place pour cette…désobéissance…

Un air sadique s’affichait sur le visage de l’ange déchu.

— Or, je me ferai une joie pour te punir pour cela…

Surpris Link écarquillait les yeux. Ici, tout le monde connaissait tout le monde ! À commencer par Ryaon et Asal, alors sans doute connaissant Calire également l’ange déchu. Et maintenant Link apprenait que Vnet et l’ange déchu devant lui, se connaissait également… L’héros du temps se sentait complètement exclu de cette histoire, cette aventure folle !

— Mais qu’est-ce qui se passe enfin ? s’écria l’héros alors indigné.

— Oh, c’est vrai ! Tu n’en sais rien ! dit l’ange déchu amusé, allez Vnet, à toi l’honneur d’expliquer.

Vnet gardait le silence un moment, mais se décidait alors qu’il ferait mieux de se plier sous l’ordre de l’ange déchu :

— Link, l’ange déchu devant tes yeux est Semjasa, ange déchu de la domination. Il, ainsi que les neuf autres anges déchus sont sous l’ordre de Venon. Chacun possède le rang de général, et ainsi de sa propre armée. Mais il avait également le droit, quand il attaquait un village, une ville, d’en prendre des gens prisonniers et de les faire esclaves sous son service jusqu’à leur mort…

Vnet marquait une pause.

— Je ne sais pas si vous posséder d’esclaves chez vous, ni si tu connais le sens du mot. Donc je t’explique brièvement : Un esclave est une personne devant se plier sous chaque ordre de son maître, et celui-ci, à le droit de faire des esclaves ce qu’il veut. Souvent ils sont traité comme des moins que rien ou pire… On ne le considérait même pas êtres des humains ou quoi que ce soit d’autres. Ce sont des objets… Et moi, je suis un esclave de Semjasa… Mais il y a environ dix ans, j’ai réussit à fuir, acte dont la punition est la mort…

— Bien Vnet, cela suffit, tais-toi à nouveau, interrompit Semjasa puis s’adressa à Link : Héros du temps, de ma nature je suis quelqu’un qui aime voir souffrir les gens, en conséquence j’aurais besoin du temps avec Vnet. Pour vous occupez pendant se temps, Lanima va s’occuper de vous. Après vous pourriez vous adressez à moi, à condition d’être encore en vie. Et maintenant à toi, dit-il en fixant Vnet, tu n’étais jamais très obéissant, mais là s’en est trop…

Il s’approchait de quelques pas de Vnet, qui faisait des mouvements de recul une peur folle dans les yeux. Et soudainement, avant que Link s’en aperçoive, Vnet reposait aux genoux devant l’ange déchu qui avait miraculeusement laissé apparaître un fouet dans sa main.

— Vnet ! cria Link terrifié et voulu se précipiter au secours de son compagnon, mais c’était à ce moment là que Lanima décidait d’intervenir.

— Ne m’oublie pas ! réclama-t-elle d’un air amusé.

— Dégage ! cria Link, je ne veux pas me battre contre une femme !

— Le problème c’est que tu n’as pas le choix, dit Lamina. À ce moment précis le premier coup de fouet retentit dans toute la salle. Link sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque. Vnet !

— Écoute, je ne suis pas du genre à me battre contre une femme ! insistait Link de nouveau, mais Lanima riait de nouveau et un second coup de fouet retentit dans la salle.

— Tu n’as pas le choix je te dis ! répéta-t-il, en plus je suis toute autre chose que faible.

Avec un geste rapide, elle se débarrassait de son cape et Link retenait surpris et choqué en même temps son souffle. En effet, la jeune femme ne possédait pas d’une main gauche, du moins pas vraiment… Là où se trouve habituellement la main, Lamina possédait d’une épée, mais qui faisait parti intégrale de son corps. Elle « poussait » en quelque sorte de son bras. Lanima affichait un sourire amusé. Le bruit du fouet donnait à cette scène un air sinistre est irréel. La jeune femme s’approchait doucement de lui, un lueur querelles dans les yeux. Link tirait l’épée nocturne de son fourreau ne le quittant pas des yeux. Le combat était inévitable, mais Link refusait tout de même à accepter l’idée de battre une femme. Sa façon de pensée l’interdisait, mais Lanima s’en foutait complètement.

Elle passait à l’attaque. Ses coups étaient précis et fluides, mais l’héros du temps remarquait tout de même un certaine maladresse dans ses actes. La maladresse de quelqu’un qui n’était pas fait pour se battre avec une arme pareille, mais qui y était forcé. Link para les coups, faisant semblant d’attaquer ici et là, sans cependant la toucher. Mais la femme était loin d’être stupide. Après quelques minutes elle s’arrêtait, dévisageant Link d’une façon mécontente. L’héros du temps remarquait alors qu’aux coups de fouet s’étaient rejoints les gémissements de Vnet. Link risquait un coup d’œil, et la scène qu’il vit lui allait droit au cœur : Le pauvre jeune homme qui lui était tellement sympathique, allongé par terre, couvert de sang, le visage tordu de douleur, les mains fermées en poing, et l’ange déchu qui laissait abattre son fouet sur cette pauvre créature pitoyable. Non, Link ne pouvait plus le laisser faire…. Décidé, il fonçait en direction des deux, mais il avait oublié un détail : Lanima. Celle-ci le suivit immédiatement, jusqu’à ce qu’elle était à son niveau et lançait aussitôt une attaque que Link ne pouvait pas évitée. Surpris par la douleur et la réaction rapide de la femme, il trébuchait en avant, tomba.

— C’est ce qui arrive si on ne me prend pas au sérieux ! déclara-t-elle d’une voix triomphante.

Link se remettait debout. Il ne se soumettait jamais à une blessure, surtout pas à une venant de cette femme-là… Il l’avait sous-estimée. Mais il n’allait pas commettre la même erreur cette fois-ci. La technique de Lanima était facilement dejouable. Même si l’idée de se battre contre une femme lui déplaisait toujours. Elle lançait une nouvelle attaque. Link l’esquiva et laissa battre son épée à son tour. Le crie de Lanima retentit alors, suivit d’un bruit sourd. Link n’avait pas trouvé d’autre solution que de lui couper sa « main ». Si elle avait eu une épée normale, il aurait pu lui la faire glisser des mains, mais dans ce cas-ci…

La femme était recroquevillée sur soi-même, tenant sans bras ensangloté. Link espérait qu’elle avait compris la leçon et détournait de nouveau son attention vers le massacre au milieu de la salle. Or, il n’avait pas remarqué que Lanima était une femme décidée et têtue. Ce fut avec étonnement et un grand sentiment de malaise qu’il sentit soudainement perdre tout le contrôle de son corps. Il se retournait rapidement avant de perdre l’entière contrôle et il vit Lanima, de nouveau debout, tenant une améthyste dan sa main.

— Ne me crois pas si facilement vaincu ! dit-elle, ma vrai puissance est la magie !

Avec un geste furtif elle projeta Link violement vers le premier mur venu. À cause du choc, Link crachait du sang et il sentit comme quelques côtes s’étaient cassées. Link analysait rapidement la situation, elle n’était pas difficile non plus : Link se trouvait dans une mauvaise position tant que Lanima possédait le contrôle sur son corps. Et elle en profitait pleinement pour le projeter d’un mur à l’autre. Son corps ne tiendra plus longtemps sous les chocs, Link le sentit clairement, mais que devait-il faire ? Ou plutôt que pouvait-il faire ? La réponse était simple : Rien. Lanima ne lui laissait pas le temps pour essayer de reprendre son contrôle, à chaque fois qu’il essayait, une nouvelle vague de douleur se rependit dans son corps entier. Encore une fois dans cette aventure, Link se retrouvait dans une situation qui le dépassait de loin. Et ce n’était que le début… à ce qu’il paraissait….

Ce fut alors qu’il ressentit la même aura douce et bienveillant que dans la brume. Elle lui dit : « N’aies pas peur, n’aies pas peur, tu n’es pas seul ». Link sentit la douleur s’en allait, mais un regard sur son corps lui prouva qu’elle n’était que disparue dans sa tête. Il remarquait ensuite l’être étrange avec son aura d’orée l’enveloppant, à quelques mètres de lui. Bizarrement personne d’autre ne semblait l’apercevoir.

— Héros du temps, votre quête est si longue, n’abandonnez pas au début ! dit-il sans bouger les lèvres. Personne ne semblait pas remarquer non plus sa voix.

Soudainement Link sentit un coup, et le voilà projeté vers un autre mur. Mais il ne sentit aucune douleur. L’être étrange l’avait chassée de sa tête.

— Héros du temps, écoutez-moi bien, il n’y a qu’une seule manière de vaincre Lanima, reprit l’être étrange, tenez votre main ver elle, enfermait la en vous imaginant de tenir son cœur et tournez la et prononçant cette formule : Hérméhén fére kulo qui le privera pour de bons de toute mouvement. La rapidité est la réussite. Profitez tant que votre esprit est privé de sentir la moindre douleur. Héros du temps, apprenez à ne pas vous fier aux apparences car ils sont trompeuses ! Retenez-le ! De même que les amis ont peur les choisir bien que la famille non !

Et le voilà disparut. Étrange… surtout son dernier conseil. Mais il avait raison. Cette occasion ou jamais. Link se concentrait et ripostait contre les ordre que donnais Lanima à son corps. Cette dernière était assez surprise. Link en profitait, brusquement il tenait sa main en avant la fermait, et il sentit effectivement comme il tenait quelque d’invisible… Link avalait sa salive… La rapidité et la réussite… Il tournait sa main en prononçant tant bien que mal la formule.

— Comment sait-il…, murmura la femme surprise, incapable à bouger avant de s’effondre immobile au sol. Au même moment, Link sentit la magie le scellant disparaître et il tombait à terre. Il ne sentit toujours aucune douleur. Comme il était étrange cet être !

Il s’approchait de Lanima, se pencha vers elle, vérifiant son pouls. Son cœur battait. Elle vivait donc. Cette constations soulagé l’héros. Et il se tournait vers l’ange déchu. En effet quelque chose était inhabituelle : Les coups de fouet avaient cessés. Semjasa le dévisageait d’un air à la fois surpris, fâché et amusé. Après quoi, il retournait à son occupation

— Vnet, cria Link, riposte par l’amour des déesses ! Il va finir par te tuer !

Mais Vnet ne faisait rien…

— Penses à la personne que tu cherches ! Cette personne qui t’es si chère au cœur ! tenta Link une nouvelle fois. Pour sa surprise, il provoquait un rire fou de l’ange déchu.

— Est-ce donc vrai, Vnet ? dit-il entre ses rires, ce qu’on dit, est-ce vrai ? Est-ce que tu cherches réellement ta sœur ? Réponds !

Ce fut qu’avec beaucoup de mal que Vent arrivait à prononcer les trois lettres suivantes :

— Oui…

Il essayait péniblement de se mettre debout, sous le fou rire doublé de l’ange déchu.

— Comme tu es pitoyable ! dit-il, chercher quelqu’un qui est mort ! Chercher quelqu’un tué par mes propres mains, assassiné sous tes propres yeux, exécuté devant tout le monde !

Link vit comment Vnet tremblait, fermait plus fortement ses poings. Mais l’ange déchu continuait remarquant que ses paroles laissaient Vnet tout autre qu’indifférent.

— Oh, mais je suis bien amusé ! dit-il se réjouissant, tuer cette petite peste était si amusant !

Une secousse parcourut Vnet. Il leva la tête vers Semjasa et Link vit clairement une rage dans ses yeux qui grandissait à fur et à mesure que l’ange déchu insultait sa sœur.

— Elle était si inutile, si superflue ta sœur, tout comme toi d’ailleurs, rien qu’un insecte gênant. Nous n’avons même pas pu utiliser pour les travaux ! Elle prenait que la place d’une personne utile !

Semjasa ria, visiblement content que ses paroles blessaient Vnet. Link reculait de quelque pas. L’ange déchu était si pris par son dialogue qu’il n’avait pas remarquer cette haine dans les yeux de Vnet qui s’intensifia à un tel point qu’il n’avait plus l’air humain. Mais l’ange déchu continuait à rabaisser cette sœur, et Link était persuadé que la haine de Vnet allait bientôt éclater. Link avalait sa salive. Déjà ainsi le jeune homme avait l’air terrifiant son visage tordu de rage, ses vêtements déchirés, son corps entier recourt de sang et de blessure qui ne le laissait miraculeusement plus souffrir. Link ne connaissait pas Vnet depuis longtemps, mais jamais, jamais il aurait cru découvrir une côté pareille chez lui. Link reculait encore de quelques pas.

Soudainement, l’ange déchu semblait remarqué également du changement de Vnet, et il ne s’en réjouissait pas. Au contraire, il semblait croire que Vnet était devenu un danger pour lui, ce que Link doutait depuis longtemps plus, et lançait un coup de fouet vers Vnet. Mais ce dernier attrapait l’arme qui se serpentait alors autour de son bras, aisément. Semjasa tirait alors, visiblement irrité et…apeuré. En effet, Link vit clairement une lueur de peur dans le visage de l’ange. Vnet le fixait, les yeux remplis de haine.

— Personne n’a le droit de dire du mal de ma sœur, dit-il, personne à le droit à la humilier, à dire qu’elle est inutile et superflue ! PERSONNE !

Vnet hurlait ses derniers mots et en même temps une énergie se dégageait de lui, provoquant un violent coup de vent. Semjasa laissait le fouet. Il venait de s’apercevoir trop tard de son erreur. Quant à Link, il reculait encore. Vnet n’avait plus rien d’humain. Il ressemblait plutôt à une bête farouche, assoiffée de vengeance.

— J’ai tout supporté, dit Vnet, tout, tes humiliations, tes coups, tes tortures sans jamais riposter. Je me pliais à mon destin. Mais tu vas me payer tes derniers paroles… tu les payeras avec ta vie ! Que tu souffres aussi cruellement que tu as laissé souffrir ma sœur !

Une secousse parcourut Semjasa. Link avait le sentiment qu’il n’avait plus le contrôle de son corps, comme lui toute à l’heure. En tout cas plus entièrement. Mais il semblait être décidé de faire des dernières paroles tout de même.

— Héros du temps, commençait-il, Link était visiblement étonné d’entendre son surnom, je me suis laissé séduire par la joie que j’éprouve en torturant, ce qui m’a amené vers la perte. Un sort cruel m’attend, et que j’avoue, mérite totalement… Héros du temps, ne nous croyez pas pour quelque chose que nous ne sommes pas !

Link était étonné par ses paroles. Mais soudainement l’ange déchu commençait à hurler de douleur. Ses membres du corps se tournaient dans des positions anormales. Link sentit ses cheveux se dresser sous la nuque en entendant le bruit des os cassés. Link reculait encore. Et dire qu’il avait estimé que Vnet ne pourrait même pas faire mal à une mouche.

— Je me ferai une joie, dit Vnet, de te couper en morceaux. Ne l’avais-tu donc pas fait avec ma sœur ? Déjà je me demande pourquoi tu as besoin de pieds, si de toutes façons tu possèdes des ailes ?

Avec un bref geste, un saphir apparut dans la main de Vnet. Avec un nouveau bref mouvement avec la main, Vnet faisait ses paroles vraies. Ce fut avec des bruits sourds, les pieds de l’ange déchu tombaient au sol, suivit d’un flot de sang et d’un crie de douleur. Dégoûté Link détournait les yeux de cette atroce scène. Vnet continuait :

— Bien, ensuite du n’avait pas coup les bras à ma sœur, non ? Je te les couperai donc aussi…

Deux nouveaux bruits sourds et un cri retentirent dans la salle. Link ne regardait plus. Il sentit son ventre se rebeller lentement mais sûrement.

— Tiens j’y pense à quelque chose, dit Vnet, des rumeurs prétendent qu’un ange déchu ne meure que, si on détruit son cœur. Donc par conséquence je peux te l’arracher sans que tu meures ? Curieux de le savoir…

Link sentait le vertige monter en lui et il se bouchait les oreilles pour ne pas entendre le bruit suivant. Pourquoi Vnet ne pouvait-il pas mettre fin à cette cruauté ? Ce fut avec horreur qu’il entendit la voix de Vnet :

— Je vois…la rumeur était donc vrai… bien… j’ai plus aucune raison de te laisser en vie. Regarde bien ton cœur exploser en mille morceaux…

Link ne le croyait pas. Mais c’était quand un petit bout de quelque chose de rouge attirait sur son visage qu’il changeait d’avis. En sursautant et dégoûté, il se débarrassait de la chose dont il ne voulait pas dire le nom, et, ne pouvant plus riposter contre son estomac en révolte, vomit.

Quand son estomac s’était plus au moins calmé, Link osait un coup d’œil vers Vnet, et que vers Vnet. Ce dernier se retournait lentement, aucun signe de haine sur le visage, mais plutôt une profonde détresse. Il s’approchait lentement de Link.

— Elle n’est pas morte, n’est-ce pas Link ? demanda Vnet d’une voix monotone, dis-moi qu’elle n’est pas morte !

Il s’effondrait soudainement en larme.

— Elle est vivante, elle vit, elle n’est pas morte ! sanglotait-il, dis-le moi, Link, dis-le moi ! Dis-moi qu’elle est vivante !

C’était alors que Link compris à quel point Vnet était un personnage triste, désespéré et désorienté qui essayait de cacher sa profonde blessure derrière un masque de fausse joie et naïveté. Sa sœur lui devait représenter énormément, il devait l’aimer par-dessus tout, à un tel point qu’il n’ait jamais pu accepter sa mort. Ce fut en éprouvant de la pitié qui Link s’approchait de cette créature en détresse, et en la prenant dans ses bras, lui murmurant le mensonge suivant :

— Elle n’est pas morte, je le sais. Elle se trouve quelque part, attendant que son frère le trouve…

Vnet semblait se calmer.

— Elle n’est pas morte, elle n’est pas morte, répéta-t-il.

Link se rendit également compte que le jeune homme avait dû être longtemps seul pour en arriver là. Trop seul même.

— Allez, reprends-toi, il faut que tu la trouves, elle doit être impatiente ! dit Link en s’efforçant de sourire. Si le jeune homme ne pouvait survivre qu’avec des mensonges, il lui en dirait. Il en avait suffisamment de fantaisie… Tant que Vnet retrouvait son sourire.

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