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Parle en français stp. (07/10/2007 - 20:57) << Précédent - Sommaire - Suivant >> Chapitre 77 : Le vol du trônePériode du Grand Chaos Peu après le siège de la cité royale Le soleil se teint tristement d’une couleur rouge. Des feuilles s’enfuient des arbres, des oiseaux ne pépient plus. La cité plonge de plus en plus dans les ténébres rouges, puis violets et enfin noirs. Il n’y a que des cris, des hurlements. Depuis que Link avait quitté le camp d’Angiflar en compagnie de Niséro, les mercenaires réussirent à pénétrer dans la capitale du royaume d’Hyrule. Le temps qui s’ensuit ensuite n’est plus que pillages, tortures, meurtres, pleurs, rires… Une débauche de sang inonde la cité livrée au bon plaisir des malandrins. Parfois, on aperçoit certains d’entre eux se disputer pour qui veut prendre une vaisselle d’or, qui veut s’emparere de vêtements couteux, qui veut s’approprier une femme etc… Cependant, plusieurs habitants mettent fin à leurs vies par dignité. Pris d’une extrême frustation, des mercenaires mutilent leurs corps. Comme les boissons d’alcool accompagnent habituellement l’armée, plusieurs soldats se mettent à en boire. On voit des soldats ivres trucider leurs propres collègues. Et il y a quelques incendies de maisons. Mais pour les soldats, le clou doit être le château où, pense-t-on, est entassé l’ensemble des richesses incroyables du trésor. Aussi, lorsqu’ils avaient mis le pied pour la première fois dans la cité, ils se précipitèrent immédiatement vers la bâtisse du roi. Chacun veut ramener un « souvenir » du château. On se bouscule donc, sans écouter les commandants. Angiflar décidera plus tard de pendre des éléments incontrôlables de l’armée. Pourtant, tous ne sont pas incontrôlables car ils tiennent à ne pas se frotter à Angiflar et ses deux amis Ænobarbus et Pululu, le goron et le zora. Auparavant, des prétoriens, soldats d’élite d’Angiflar, parvinrent à éliminer les derniers Seikahs qui restaient encore en vie. Le chef de l’armée sait que des Seikahs importants et la princesse d’Hyrule s’étaient déjà enfuis. Il préfère les laisser partir. Angiflar monte donc l’escalier en colimaçon d’une tour du château. Cette tour doit emmener le trio vers l’une des salles les plus importantes du château : la salle d’audience. La même qui servit de réunion au roi, à Aghanim et aux personnages importants du royaume. La réunion avait assisté à l’ordre du roi qui consiste à mettre à mort la reine pour complot. Depuis l’événement, la salle avait été aménagée. Elle contient à présent un trône. L’unique trône recherché par Sagatt et ses amis. A l’heure où Angiflar entre, la salle avait déjà été pillée. Un groupe de prétoriens monte la garde autour du trône. D’autres ont empêché à d’autres mercenaires d’entrer encore au château. Le piège s’enferme sur les pillards. Angiflar s’avance en tremblant vers le siège royal. Il est saisi d’une forte émotion. J’ai enfin ma récompense ! Mon trône ! Le symbole du pouvoir royal ! Il se tourne vers Ænobarbus et Pululu. Il leur sourit. Il tâte le trône, après avoir écarté ses hommes, le palpe, pose ses fesses dessus. Il soupire et regarde le plafond avec sa croisée d’ogives. Il reste pendant un long moment – personne ne veut le déranger -, puis il pose des questions : — Capitaine ! Combien penses-tu qu’il y ait des soldats à avoir vu le trône ? — A mon avis une centaine au maximum… Nous avions pris le soin de filtrer le flux d’entrée au château de vos soldats, comme vous l’aviez ordonné. Nous avions aussi interdit l’accès de cette salle à d’autres. — Tant mieux. (il sourit de plus belle.) Veillez à ce que les « cent » témoins qui ont vu mon trône ne sortent point du château. Offrez-leur donc plus de richesses du château que vos prétoriens ont amassé. De toute façon, vos prétoriens prendront le butin ramassé par ces « témoins ». — Très bien maître. Le capitaine zora recule d’un pas, tourne les talons et aboie un ordre. Ordre exécuté sur-le-champ par les prétoriens qui ne se posent pas de questions pourquoi ils doivent remettre leur butin aux autres mercenaires. Ils font totalement confiance à leur maître. Angiflar ordonne alors de déguerpir. Resté seul avec ses deux bras droits, il se lève du siège. Il leur montre le cristal lumineux qui étincelle au dos du trône, juste entre les fragments de la Triforce. — Vous avez vu ce diamant prodigieux. L’artiste qui l’a taillé délicatement au milieu des fragments est un génie. Voilà qui rehausse la gloire du trésor royal. — Je t’approuve, répond Ænobarbus. Pululu dépoussière un peu sa cape rouge, puis taille ses fausses moustaches. Il est toujours obsédé par sa propreté. Il avait eu une répugnance à se mêler aux batailles rangées mais lorsqu’il obéit à son maître, il y va sans discuter. Il répond avec un même son de cloche : — Moi aussi, je t’approuve. — Très bien. Voilà qui est fait. J’ai atteint mon zénith…, déclare souriant Angiflar. Il tourne, avance vers l’un des vitraux et hurle : — Porc de Ganondorf ! Si tu m’entends, sache que j’ai pris le trône ! Ta légende de Triforce n’est que bouillie de merdille !!! En fait, il n’a pas besoin de crier dans le vide mais il avait envie de se soulager. Il se sentait humilié par la parade de Ganondorf au village Cocorico. Heureusement pour nous, Niséro a bien voulu partir… En échange d’une compensation bien sûr… Mais je ne la lui donnerai jamais à ce Gerudo ! Tant pis pour lui ! Il donne les derniers détails des préparatifs de l’aménagement du trésor royal. Il regarde à travers le vitrail le ciel sans lune. Il remercie les déesses de lui avoir permis une nuit sans éclairage lunaire. Il veut retenir tous ceux qui ont vu le trône royal. Il va faire circuler une rumeur qui annonce la disparition du siège. La rumeur dira que des Seikahs avaient emmené le siège avant l’arrivée des mercenaires. Une mini-fête est donc organisée dans une salle peu après minuit. Les prétoriens ont passé du temps à appelé tous ceux qui avaient l’honneur de déabuler à la salle d’audience. Peu importe aux prétoriens si un soldat qui vient se festoyer a menti ou non à propos de sa présence en salle du trône. Des mercenaires sont par conséquent en train de festoyer. Angiflar leur porte un toast pour leur féliciter d’être les premiers à pénétrer dans la célèbre pièce. On l’applaudit. Il quitte peu après laissant les prétoriens faire leur travail. Ils prennent très peu part à l’orgie alimentaire. D’ailleurs, tout le monde sait que les soldats d’élite sont froids. Une heure plus tard, les Zoras, les Gorons, les Hyliens et les Humains tombent dans un profond sommeil. Ils ont été drogués. Pululu avait prévu cette situation peu avant la prise de la cité. Ce zora et son ami quittent à leur tour la salle pour faire leur rapport à leur maître. Le capitaine des prétoriens lance un ordre : — Décapitez les ! Car personne ne doit les reconnaître. Déshabillez les plutôt. On les prendra pour des habitants suppliciés. Brûlez donc les têtes et balancez le reste en ville. On lui obéit scrupuleusement. Une grande partie de la nuit se passe à emménager le siège royal afin de le mettre à l’abri dans un véhicule tiré par des chevaux. Un véhicule sans fenêtres bien entendu… Ainsi commence le voyage secret du siège qui se terminera à l’ouest. Personne ne saura ainsi ce qu’était devenu le trône…
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