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Autres Zelda Zelda CD-I
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Parle en français stp. (07/10/2007 - 20:57) << Précédent - Sommaire - Suivant >> Chapitre 48 : Les deux pillardsOn voyage en une minute d’une nuit à l’aube. Hérote complimente Link sur son art d’accélérer le temps. Il ne cherche pas à savoir par quel procédé Link a réussi à avoir le chant du soleil, cependant il consigne un court écrit dans ses papiers jaunis. Le kokiri s’inquiéte un peu : ne va-t-il pas mentionner son nom dans ses écrits ? Puis il se rémémore des paroles de Hærf et surtout du fragment de la Triforce qui avait brillé d’une rougeur clair. Link venait de se rendre compte trop tard qu’il avait comis une petite bêtise en acceptant la proposition d’Hérote. Mais le fragment avait brillé après la réponse positive, le héros n’a pas à s’en faire. L’âne et Hérote, et Link (sans le cheval) quittent le village et sa bulle protectrice au moment du lever du soleil. Hærf n’a pas assisté à leur départ. Donc, nos amis mènent leurs pérégrinations loin du village, loin des gros rochers, et surtout loin de la maudite forêt qui a englouti l’inconnue. Le soleil naissant échauffe leurs cous et apaise leurs cœurs. Hérote lorgne souvent sur la sacoche déposée sur le dos de l’âne. Il a très peur de perdre ses feuilles ! Pendant une petite partie de la matinée, les deux compagnons n’ont pas engagé une conversation parce qu’Hérote avait recommandé de presser ses pas si on ne veut pas avoir à ses trousses des mauvais soldats. Finalement, il est temps de se reposer et on accueille avec bénédiction et joie la clairière qui se situe juste derrière un petit amas de petits arbres blancs et rayés. Avant d’y pénétrer, ils avaient croisé deux paysans qui étaient en train de cueillir des marrons frais. Mais étaient-ils vraiment des paysans ? Link en doute à en juger par une lance et un petit sabre affuté qui ornementent les « paysans ». Hérote qui vient de s’allonger et qui avait remarqué la mine suspicieuse de son compagnon envers les paysans, lui explique qu’il est courant par les temps qui courent de porter une arme. Link rougit et comprend qu’il doit encore apprendre du monde qui l’entoure. Puis il demande les raisons qui poussent Hérote à parcourir le monde. Celui-ci sourit et répond qu’il rêve d’inscrire plusieurs événements qui soient dans son « histoire du merveilleux et puissant royaume d’Hyrule ». Il espère que son œuvre sera lu et commenté après sa mort. Il ne recherche en fait que la gloire d’un témoin oculaire et privilégié des événements qui émaillent tout Hyrule. Mieux peu avant le déclenchement de la crise, il avait écrit une histoire des origines du royaume. Et la passion venant, il décidait de jouer les observateurs. Il lui arrive parfois de se faire l’autobiographe. Hérote prend ensuite la sacoche pour la déposer sur ses jambes et en sortir une feuille. Il utilise sa plume à l’encre noire « qui ne s’épuisera jamais » selon ses dires. Après avoir écrit sur la feuille en recto-verso, il marmonne une formule en tentant ses mains, paumes ouvertes, qui portent la dite feuille. Sous les yeux emerveillés de Link, la feuille disparaît des paumes de Hérote. Ce qui fait dire Link : — Mais où tu l’avais envoyé ? — Chez moi, dans la chambre de mon frère Thucyde. Il rangera ma feuille dans une reliure. J’en ai plus… heu… de deux cents ou trois cents reliures. Le sens de la magie chez moi est inné. Chez mon frère également, mais j’ignore lequel. Il n’a pas voulu me le dire. (suit ensuite un regard mêlé de soupir vers le ciel). L’historien prend la sacoche et le tient en l’air en s’exclamant : — Il n’y a pas tout. Là-dedans, c’est de l’or ! Tu m’entends ?! De l’or !!! Hérote et Link ne sont pas les seuls car adossés derrière des buissons, deux paysans qu’ils avaient aperçus il y a des instants espionnent nos amis. Pourtant, ils n’ont pu saisir que la dernière exclamation de l’historien car ils arrivent juste à temps pour les espionner. Le plus âgé des « paysans » porte une barbe sans moustache et un crâne dégarni. Il utilise des tenues de cultivateur qu’il avait tué sans remords. Son arme est l’unique lance à deux pointes très fines qui pouvaient pénétrer profondément dans de la chair. Son compagnon est beaucoup plus jeune que lui. Il porte un bandeau autour de sa tête et une tenue de berger à base de mouton. Son arme favorite (car il a également un petit canif en bois) est un sabre de taille moyenne qui peut décapiter sans coup férir un malheureux cou. Ils avaient déserté une armée. Le barbu dit tout bas : — Tu as entendu ?… L’autre, les yeux écarquillés, murmure : — De l’or… Ils se prénomment Humuys et Labroux. Du côté de nos amis, on entend alors des bruits de galop. Link et Hérote se mettent en garde et s’allongent sur le ventre tout en écartant des feuilles pour obliger leurs yeux à travailler. Ils voient un petit groupe de cavaliers mal vêtus et un goron qui roule. Hérote pense qu’il s’agit de déserteurs, donc de déracinés qui pillent. Il dit encore qu’il vaut mieux les éviter puisque, sans ressources pécuniaires, ils n’ont pas d’autre choix que de massacrer badauds pour les dépouiller. Heureusement pour eux, le groupe passe à côté de la clairière. Quant aux faux paysans, ils s’éclipsent discrètement mais ils ont l’intention de suivre Link et son protégé à distance. La nuit venant après des longues heures de marche ponctué de prises de note de l’historien, on décide de loger dans une maison paisible et agrémenté d’un jardin de légumes. Mais à y approcher de plus près, on constate que des légumes ont été dérobées et d’autres dévastées. Hérote sent une odeur nauséabonde venir d’une petite rivière non loin de la maison. Parvenu près de la rivière, il émet un rictus en levant sa main sur son nez. Link qui vient de le rejoindre, ne peut qu’émettre une petite horreur. En effet, deux personnes sont pendues par les pieds et ont la tête noyée par la rivière, poignets attachés. Hérote suppose que des pillards étaient passés par là. Ensuite, les compagnons se réfugient dans une grange, précaution non négligeable puisqu’on suppose que des pillards iront d’abord dans une maison avant de pénétrer dans une grange. Link a déposé une gourde sur une petite pierre taillée rongée par le temps. Ils tombent ensuite dans de beaux rêves (ou cauchemars…). Plusieurs heures après, à la faveur de la moitié de la lune qui brille désespérément dans un ciel noyé par les étoiles, un jeune pillard Labroux se dirige vers l’entrée de la grange à pas de loup. Labroux sourit en s’emparant d’une gourde. Il est suivi par son compagnon tenant sa lance à deux mains. Ils pénétrent doucement dans la grange. Mais sous-estimant misérablement l’âne, ils sursautent en entendant les hennissements de l’animal gris. Les cris malmènent les tympans de Link et de Hérote. Link s’en veut de ne pas être plus vigilant. Les pillards décampent sans demander le reste. Le Héros du Temps a une réaction peinée en remarquant la disparition de son gourde. Il s’interroge : Arriverai-je sans encombre jusqu’à la cité royale ?
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