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Parle en français stp. (07/10/2007 - 20:57) << Précédent - Sommaire - Suivant >> Chapitre 46 : Le vieux SeikahLe soleil décline rapidement. Un jeune personnage habillé de vêtements noirs, au bonnet noir et à sa petite panoplie d’armes, des mèches de cheveux blonds sortent du bonnet, marche le dos un peu abattu. Il n’arrive pas à croire qu’il vient d’échouer à aider et à sortir des ténébres de la mort la jeune fille. Cette fille échappait à des cavaliers pleins de folie guerrière. Elle était morte pour avoir voulu encore échapper. Link n’avait rien pu faire pour la femme qui était noyée par le sable boueux. Il marche en deça de la forêt maudite qui a tué les cavaliers et la fille. Il laisse la forêt pour s’engager dans le pays des rochers. Il y a plusieurs types de rochers, petits, moyens, grands, voire des menhirs très mal taillés… Il y a très peu d’herbages qui avoisinent les rochers. Parfois, on rencontre des « clairières » c’est-à-dire un endroit dégagé de plusieurs rochers. Des lézards paradent joyeusement parmi les énormes cailloux. Ils recherchent leurs proies. Un ou deux buissons quelque part par là et c’est tout. Le Héros du Temps doit parfois escalader un rocher pour en descendre aussitôt. Il doit aussi sauter deux gros rochers de la taille d’un âne. Au fur et à mesure qu’il pénétre dans le « pays », des rochers deviennent de plus en plus gros. L’endroit idéal pour les guets-apens ! Quand on parle des guets-apens, on remarque assez rapidement deux silhouettes de guerriers occupés à dépouiller le corps d’une jeune fille. Cette fille était à demi-vêtue et juste à côté d’elle, on peut apercevoir une flaque d’urine. La fille s’était sans doute aller faire un besoin avant de se faire surprendre par les deux guerriers. Mais si elle était allée faire son besoin, ça suppose que sa maison ne soit pas loin. Link aurait du penser à ça mais son choc est si profond qu’il ne réfléchit même pas. Deux guerriers portent un masque blanc et noir. Leur masque porte une couleur noire à gauche et blanche à droite. Ils sont vêtus légèrement mais laissent entrevoir des poignards autour de leur taille. Ils portent également des gants noirs et du pantalon serré très noir, ainsi que des bottes noires. S’ils portent un masque, c’est pour éviter d’être reconnu car ils appartiennent à la race des marathoniens. En effet, leur physionomie physique est exactement la même qu’un simple Hylien. La différence tient simplement à une question de performance physique exceptionnelle : la vitesse. Link avait rencontré un marathonien qui courait dans la plaine d’Hyrule et un facteur de Termina. Ceux-ci sont aussi des « marathoniens ». Les guerriers se relèvent calmement et fixent Link les bras fermés. Le kokiri ne bouge plus, ne sachant que faire face à cette situation. Soudain, les guerriers prennent leurs poignards et s’élancent comme le vent d’un cheval vers Link. Manifestement, ils lui en veulent d’avoir interrompu leur fouille. Leur pas danse à la façon d’un chien. Link pris d’un instinct de guerrier, dégaine son bouclier et son épée alors moins puissante que son collègue Excalibur. Il se met en position de défense. Ses ennemis masqués s’approchent… Deux lignes se creusent tout à coup sur le sol et développent leurs ardeurs meurtrières vers les guerriers. En passant près de notre héros, celui-ci sent un coup de vent des deux côtés. Lorsque ces traces de lignes touchent les guerriers, ceux-ci ont le masque coupé et le visage tailladé en deux. Leurs torses sont déchirés par une ligne. Ils tombent dans un bruit mat devant l’étonnement du kokiri. L’ami de Saria se retourne pour savoir d’où viennent les attaques prodigieuses. Il voit un vieux personnage. Celui-ci porte une robe violette et une ceinture blanche autour de la taille. Son visage utilise une barbe en pointe et des cheveux blancs en ras. Il porte également le poids des années sur son visage. Ses yeux ressemblent à ceux d’un aigle royal. Son nez ressemble à celui d’un ivrogne. Un bruit surprend le jeune kokiri et le vieil inconnu. Ce bruit provient d’un autre marathonien, masqué lui aussi. Ce marathonien est en haut d’un rocher. A la différence des autres, il porte une queue de cheval. Il tient un poignard ensanglanté. Se rendant compte des cadavres de ses compagnons, il soulève son masque et le jette par terre. Il leur montre son visage très juvénile, voire androgyne. Il ne devrait pas avoir plus de quatorze ans, mais il a la même taille qu’un grand adulte. Avec un certain mépris, il lance son poignard sur le ventre de la fille. Les narines du vieux papillent d’indignation. Alors le jeune marathonien cache ses mains derrière son dos pour prendre ses multiples couteaux. Il a quatre couteaux, dont deux sont reliés par deux batons. Ces batons se transforment en masse d’armes pour la circonstance. Le marathonien juvénile descend du rocher tandis que le vieux s’avance pour se mettre devant Link. Le marathonien, comme dans une sorte de rituel, étend ses bras en l’air et en agitant doucement ses armes. Puis, l’ennemi court aussi vélocement que ses compagnons en tournoyant ses couteaux. Ses yeux sont injectés d’un bonheur de meurtre intact. Ses pupilles fixent intensément le vieillard. Parvenu à deux pas du vieillard, celui-ci utilise une grosse noix mojo en le laçant par terre. Aveuglé par l’éclat, ayant sous-estimé la force du vieux, le jeune marathonien tient ses mains sur ses yeux. Des mouvements se font sentir autour de son cou. Des batons sont en train d’étrangler son mince cou. Paniqué, le marathonien tente de dénouer l’emprise de ses petites armes pendant qu’il est en train de se détacher du sol. Le détachement du sol est le fait de la magie du vieux qui marmonne des incantations destinées à faire flotter son ennemi en l’air. Des batons étranglent de plus en plus le cou du jeune guerrier. Les pupilles roulent sur eux-memes, sa langue devient bleue, ses jambes tremblent vigoureusement. Quelques instants après, le corps cesse de s’égosiller comme un poisson. Link n’avait encore jamais vu de sa vie une telle violence entre Hyliens ! Il s’était toujours habitué à massacrer des ennemis n’appartenant pas aux races des Kokiris, des Gorons, des Zoras, des Seikahs, des Hyliens et des Gerudos. Apparaissent un petit groupe de quatre personnes surgis des rochers à la faveur de l’appel du puissant vieux, Link reste serain et rengaine ses armes. Le vieux sauveur du kokiri s’approche du corps de la fille et dit tristement : — Tu n’aurais pas du quitter le village… Je t’avais pourtant dit que ta pudeur ne valait rien face aux dangers de l’extérieur… Il ordonne ensuite aux autres de ramasser délicatement le corps et de le ramener au village. Il porte ses pas vers Link. Il le salue (tardivement !) et lui dit : — Tu t’appelles Link, n’est-ce pas ? Le Héros du Temps est consterné : ainsi on connaît son nom à une période si éloigné de son temps. Le vieux soupire et rit : — Je me suis habitué aux étonnements comme le tien… Je te dirai pourquoi je connais ton nom. Je connais également l’origine de ta mission. C’est simple : Je fais partie du peuple de l’ombre, les Seikahs. Et je m’appelle Hærf.
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