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Autres Zelda Zelda CD-I
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Parle en français stp. (07/10/2007 - 20:57) << Précédent - Sommaire - Suivant >> Chapitre 35 : La fée et les Zoras vertsLink, Navi, Veroga longent la longue file des patients. Ils continuent malgré les protestations de ceux qui attendent depuis longtemps avant d’être arrêtés par un curieux personnage qui ressemble à un de ces Zoras. En fait, il s’agit d’une zora verte. Et les Zoras qui y élisent domicile sont exclusivement des femmes. Les Zoras ont une couleur vert clair. A la différence de leurs cousins les Zoras de Ruto, les Zoras verts ont leur aileron qui est collé sur leurs dos et ont des chevelures vertes. Ce qui ne manque pas d’étonner Link qui avait côtoyé les Zoras de leur dieu Jabu-Jabu. La chevelure des Zoras verts est douce et lisse, leurs yeux sont félins. Mais à part ces détails, ils ressemblent bel et bien aux Zoras bleus. La zora qui arrête le groupe leur demande pour quelles raisons celui-ci essaie de doubler la file d’attente. Puis elle s’avise soudain de la fée qui accompagne le kokiri et la fillette. Elle leur dit ensuite qu’ils pourraient visiter la grotte de la grande fée à condition de ne pas faire de scandale. Devant l’étonnement des autres, elle leur explique que sa race a une capacité particulière : ils peuvent lire dans le cœur des fées. Ainsi, elle avait lu rapidement le cœur de la fée Navi. Elle leur laisse le passage en leur priant de longer tranquillement la file. Non, Link et Veroga ne seront pas inquiétés parce que Navi sera là pour être scrutée par d’autres Zoras verts. Pendant que le groupe progresse vers l’entrée de la grotte, Navi brille d’une rougeur vive : elle se sent gênée d’être lue ainsi et en même temps irritée. Une Zora pénètre mon jardin secret. J’espère que mes histoires ne vont pas jusqu’aux oreilles de Link ou de n’importe qui : j’en mourrais de honte ! Lorsque Navi s’approche des Zoras verts, elle se renfrogne en défense comme un hérisson comme pour empêcher quiconque de pénétrer dans son âme. Rien n’y fait : les Zoras ont apparemment lu son cœur et laissent entrer Link et compagnie. En entrant, Link constate une similitude frappante de la grotte avec celles qu’il avait visitées auparavant à Hyrule. Mêmes couleurs vives et chatoyantes, même « plafond » qui plonge dans les ténèbres, même fontaine. Mais en s’approchant doucement et sûrement, sous les yeux des Zoras, Link constate un détail surprenant : la grande fée n’est physiquement pas la même que ses consœurs ! La grande fée aborde en effet un visage noir illuminée très faiblement par des petits yeux, des lèvres minces, un petit nez, des petites oreilles pointues. Elle a plusieurs bras noirs, des ailes blanches laides. Son corps finit dans des plis de drap. Plus que son aspect physique, c’est son visage qui fait frémir Link. Son visage a l’apparence d’un mort… c’est-à-dire qui ne murmure point, ni ne bouge, qui semble ne pas se soucier de la file d’attente plein d’espérance de promesses. Link, tout comme ses amies, est ému par l’immobilité triste de la grande fée. Les Zoras qui se tiennent près de la fée noire expliquent aux héros que la grande fée est une sorte de mécanisme créée par les dieux afin de venir en aide à quiconque en a besoin. Link regarde un couple d’hyliens faire le vœu de rendre caduc la stérilité du couple. Puis, il remarque que des étoiles sortent de la bouche de la grande fée. Ce à quoi une Zora explique au couple que leur vœu est exaucé et qu’ils pourraient avoir de la progéniture bientôt. — Je… Si on pouvait remédier à certaines choses comme faire revenir à la reine Zelda sa mémoire sur la chanson que Link avait jouée…, s’insinue Veroga, les bras ballants. — C’est une bonne idée, ça…, approuve Link. Mais une zora intervient : — Si vous parlez de la reine Zelda, je crains que votre vœu ne fonctionne point. Car les vœux ne s’adressent qu’à tout le monde excepté la famille royale d’Hyrule, certains puissants de races différentes ou encore aux plus proches de la famille royale. Un murmure de désappointement se fait sentir parmi les femelles et Link: pourquoi fallait-il que des choses se compliquent ainsi ? Temple de Laulu, bibliothèque — C’est ça ?…. Ainsi s’exprime le géant humain Sagatt aux yeux orbités par l’immense salle qui s’ouvre à lui. Il est accompagné par des prêtresses zoras verts. L’une d’elles lui sourit. Sagatt se trouve au centre de la salle ronde. Cette salle ronde peut se comparer à la taille du jardin du château de Zelda. Sur ses murs, que de reliures de livres, que de parchemins enroulés. Sagatt imagine très bien en souriant ce qui serait arrivé si Billo le bibliothécaire avait vu cette salle ronde : il aurait démissionné et serait venu travailler dans cet endroit. Puis il rigole. Une zora le regarde d’un air bizarre ce que Sagatt la rassure d’une main. Les étagères continuent jusqu’en haut, très loin même dans lequel on n’aperçoit que du flou des ténèbres. La salle n’a qu’une entrée qui dessert le temple dans lequel prirent les Zoras verts sous la houlette du puissant prêtre Laulu. Ce Laulu qui est en train de mourir et était installé dans une petite salle à l’écart du temple. Dans la bibliothèque ronde, nul besoin d’échelles ou d’escaliers pour monter sur une étagère. Il suffit de penser. En initialisant sa pensée, une personne peut soudain être flottée jusqu’à une étagère qu’elle veut. Nul besoin de se salir les mains en retirant un livre ou un parchemin. Il suffit d’approcher sa misérable paume pour qu’un livre soit aussitôt attiré. Dans le cas d’un parchemin, il serait attiré et s’ouvrirait spontanément. Après s’être amusé en faisant ces mouvements et après des formulaires de politesse, Sagatt passe à l’action : — Grande prêtresse, Laulu est en train de mourir et vous savez qui lui succédera ? — Traditionnellement, seule une personne apte à la sagesse et au savoir des sciences du temps et qui ne soit pas une zora verte sera le successeur de Laulu. Pour être honnête, nous ne savons pas qui lui succédera. Sinon, je prendrai les fonctions de « prêtre » du temps, finit la grande prêtresse en ironisant gentiment sur le mot « prêtre ». Un instant de silence passe puis : — Durant ces derniers mois, vous n’aviez aucun problème à me signaler dans votre temple ?, demande sans gêne Sagatt car Laulu avait parlé de ce géant aux prêtresses en insistant sur l’aide à fournir à Sagatt. — Si. Il s’agit d’un humain que nous avions employé et qui avait utilisé ses basses besognes dans le but de se faire plaisir soi-même. — Mm… Je vois, sourit Sagatt. Ne s’agit-il pas d’une personne aux cheveux courts et jaunâtres, le teint banal, environ un mètre soixante-dix ? — Il me semble que votre description soit exacte. Nous avions offert du travail à cet Hylien pendant quelques jours ou plus, comme archiviste subalterne. Nous nous étions aperçues qu’il se livre en fait à des manœuvres honteuses… — Continuez. — Il harcèle un peu trop les voyageurs ou les pèlerins passant par là à notre goût. Il leur demande plein de choses indiscrètes. Nous avions voulu le chasser mais notre maître Laulu nous en a empêchés. — Pour quelle raison ? — Seigneur Laulu ne voulait pas de causer de tort à quiconque sur de simples suppositions, entendez moi par là des témoignages… — Tout de même curieux ce Laulu… — Je crois plutôt qu’il est de gentillesse naturelle. Il n’aime pas faire de tort à n’importe qui. Il préfère gronder plutôt que punir impitoyablement. — Je vois… A part ces harcèlements, rien d’incident à signaler ? — Si… De nature à justifier l’opprobre sur notre Hylien. Il avait dérobé deux parchemins précieux. Ces objets parlent de la liste des masques (à ce mot, Sagatt titille) et de la légende de la Triforce et du Saint-Royaume. — La feuille qui mentionne la Triforce. De quoi elle traite précisément ? Et comment se fait-il qu’il l’ait eu assez rapidement dans un tel amas de désordre en quelques jours ? — Le parchemin fait état de la légende de la Triforce avec ses fragments de la force, du courage et de la sagesse. Ce que je n’ai pas besoin de vous les détailler puisque vous en connaissez déjà. Par contre, il explicite aussi les conditions à entrer au Saint-Royaume. Pour y pénétrer, il fallait être détenteur d’un fragment de la Triforce. Mais on peut toujours y pénétrer en ayant une essence d’un des trois fragments. — euh ?… Une essence ? Des trois fragments ? Et il ne parle pas de trois cristaux par hasard ? — Non. Sagatt se gratte les joues. — Il précise aussi l’endroit par où on doit passer pour voyager aux terres sacrées. Si l’employé a dérobé le parchemin assez facilement dans une grande salle aux mille livres, il le doit à la fonction fluorescente. — Ce procédé chimique qui permet d’éclairer le parchemin ? — Plus exactement l’écriture. L’écriture était éclairée d’un vert. L’encre qui rend brillant l’écriture vient des manipulations chimiques qui n’étaient abondamment utilisées que pendant le grand chaos. Si notre employé avait pu dérober le parchemin après quelques jours de travail, il le doit justement à l’encre qui l’avait immédiatement attiré. Sa curiosité a du être satisfaite ainsi par la suite…, répète la prêtresse. — Voilà qui ouvre des perspectives intéressantes. L’aviez-vous chassé du temple ? Ou il s’était évaporé ? — Votre deuxième question conviendrait mieux à la description de notre employé. — L’employé que vous venez de parler s’appelle Arnaqua. — Merci pour l’information, monsieur, ironise la prêtresse en souriant aimablement. Sagatt n’ayant rien à faire décide de quitter le temple. Un parchemin qui attire les curieux par la force de l’encre, voilà qui est bizarre ! Je me demande si… Si c’est juste ce que je viens de penser, je n’aimerais pas avoir à conclure mon hypothèse. Arnaqua a sûrement volé les archives dans le but de les proposer à un richard ou à toute personne intéressée par les informations fraîches venues de la nuit des temps. Mais… Pourquoi était-il alors allé à la bibliothèque royale de la reine Zelda ? Sans doute pour compléter les informations du parchemin si besoin en était. Mais s’il voulait compléter les informations, comment pouvait-il alors lier le lien manquant entre le parchemin et les cristaux ?… Les cristaux ne sont nullement mentionnés dans le parchemin alors qu’ils le sont dans le livre de la bibliothèque. Pourquoi cette omission volontaire ? Plus j’avance dans mes suppositions, plus ça ne me plait pas car quelque chose me dit qu’un connard nous joue des tours quelque part… Quant à la liste des masques, Arnaqua l’avait échangé contre un simple masque dont je ne connais même pas le visage. Pourquoi cet échange minable alors qu’il pouvait en tirer un gros prix ? Le vendeur de masques avait raison d’affirmer qu’il avait fait un judicieux investissement presque gratuit. C’est à regret que le géant quitte le temple au moment du coucher du soleil.
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